Alors que l'armée nigérienne est de plus en plus la cible d'attaques terroristes, une note publiée par le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité (Grip) le 7 novembre dernier montre l'hostilité grandissante des forces de sécurité nigériennes envers la présence militaire occidentale.
France, Etats-Unis et plus récemment Allemagne… Le Niger, pays stratégique au coeur du Sahel, bordé par le Mali à l’ouest, la Libye au nord et le Nigéria au sud, est devenu, ces dernières années, un territoire de prédilection pour le déploiement des forces armées occidentales. Objectifs, sécuriser les sites d’exploitation d’uranium d’Areva, renseigner sur les mouvements terroristes qui sévissent dans la zone, apporter un soutien matériel à l’opération française Serval puis Barkhane au Mali et renforcer les capacités de l’armée nationale nigérienne.
Un présence qui est loin de faire l’unanimité. Selon une note d’analyse rédigée par le chercheur Georges Berghezan pour le Groupe de Recherche et d’Information sur la Paix et la Sécurité (GRIP) intitulé « Militaires occidentaux au Niger : présence contestée, utilité à démontrer », la population nigérienne ainsi qu’une grande partie de l’armée y sont en réalité hostiles.
Faisant référence aux travaux d’Antonin Tisseron, spécialiste des questions de sécurité en Afrique qui s’est penché sur l’opinion nigérienne face aux déploiement militaires occidentaux sur le territoire, le rapport GRIP rapporte que « selon nombre de Nigériens, la France ne penserait qu’à ses propres intérêts, au détriment de la souveraineté du pays et sans recherche de réciprocité.... suite de l'article sur Autre presse