Il se raconte depuis quelques temps que les caisses de l'Etat sont vides et même désespérément vides au point où tous les fournisseurs, tous les opérateurs économiques de la pace de Niamey redoutent de franchir les gilles de la DGTCP. En effet, vous aurez frappé à toutes les portes, contacté n'importe quel responsable du trésor, votre paiement lui, n'interviendra jamais. Le fait n'est pas dû à la mauvaise volonté des fonctionnaires de la boîte mais tout simplement au manque criard de la principale ressource, l'argent.
En effet, selon ce qu'en disent les connaisseurs du circuit, il n'y a que le fond de caisse et celui-ci n'est destiné qu'aux grandes urgences, telles les dépenses dans les domaines régaliens, c'est-à-dire dans le cadre de la sécurité et d'autres secteurs de souveraineté pour l'Etat. Autrement, tout peut et doit attendre…Et pour une fois, la presse n'est pas en reste.
Nous en sommes aussi éclaboussés par le marasme ambiant. Le fond d'aide à la presse régulièrement attribué aux organes de presse qui l'ont ''mérité'' selon les règles de sa répartition, ne parviennent toujours pas à rentrer dans les comptes des organes de presse. Motif : Il n'y a pas d'argent dans les caisses du trésor public.
Pourtant, tous les bénéficiaires du fond d'aide à la presse édition 2015 tiennent leurs documents y afférents depuis au moins les quatre derniers mois. Difficile attente et cruel sort que celui des animateurs des organes de presse, eux qui continuent à travailler pour régulièrement broyer du noir. Et las d'attendre et surtout fatigués de frapper à toutes les portes, les promoteurs des organes de presse ne savent plus à quel saint se vouer.
De toutes les façons, il est hors de question pour nous de consentir une partie de notre bon de paiement au profit des fonctionnaires qui traitent les dossiers. Déjà que le fond nous suffit à peine, tant il est à l'image d'une goutte d'eau dans un océan…. A quand la bouffée d'oxygène pour les médias de la place ?