C’est en vertu des textes règlementaires et de la constitution du 25 novembre 2010 garantissant entre autres les droits et libertés syndicaux que les agents de l’Etat et des collectivités territoriales continuent leur mouvement de protestation ponctuée de grèves régulières pour dénoncer la non satisfaction de leurs revendications. Une situation intenable pour ces travailleurs n’ayant pas perçu leurs salaires depuis 4 mois. Cet état de fait ne s’explique que par la mauvaise gestion de la Ville par ses principaux responsables.
Selon, les syndicalistes de la mairie de Niamey, pour juguler ce problème, un comité a été mis en place avec pour mission de mobiliser les ressources nécessaires au payement des salaires. Une mission accomplie au-delà des prévisions mais qui n’a rien changer à la situation des arriérés qui ne cessent de monter. Les fonds collectés par la commission de mobilisation des ressources sont utilisés pour payer les fournisseurs. Ce qui dénote le manque de volonté du président du conseil de ville de Niamey et ses collaborateurs. La coordination du syndicat des agents de l’Etat et des collectivités territoriales (SACOTEN) entend passer à la vitesse supérieure si leurs arriérés ne sont pas épongés. Une nouvelle grève est entamée cette semaine avec en perspective une marche qui va démarrer de l’hôtel de ville à la place de la concertation en passant par la place des monuments aux morts et la BIA.
C’est dans ce conteste que des conseillers auraient initié une motion de défiance contre le président du Conseil de ville Assane Seydou. A en croire nos sources, une vingtaine de signatures seraient déjà acquises pour l’introduction de ladite Motion. Quoi qu’il en soit, si la motion venait à être déposée elle passera comme lettre à la poste pour la simple raison qu’elle sera l’émanation, non pas de l’opposition, mais de la majorité au pouvoir. C’est donc un conflit interne à la mouvance présidentielle qui est en passe de s’ouvrir. Le vainqueur et le perdant seront du même bord.