Le Niger a convenu avec le Fonds monétaire international (FMI), d’un nouveau programme économique et financier de moyen terme (2017-2020) qui pourrait être appuyé par un nouvel accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC).
L’annonce a été faite au terme d’une mission du FMI qui a séjourné du 24 octobre au 07 novembre au Niger, au terme de laquelle le FMI conclut, selon M. Joseph Ntamatungiro, Représentant résident du FMI au Niger, que « le programme appuyé par l'accord FEC sur la période 2012-2016 a permis de maintenir la stabilité macroéconomique » même si, précise la mission, « les allocations budgétaires pour les secteurs de l'éducation et de la santé étaient évincées par la prise en charge des besoins prioritaires de sécurité, ce qui a globalement handicapé l'atteinte des objectifs de développement ».
D’après la déclaration publiée par la mission, les résultats macroéconomiques du Niger sont restés satisfaisants en 2016, en dépit des chocs sécuritaires et humanitaires, des prix de matières premières défavorables et de la réduction des échanges avec les pays voisins.
La croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) devrait augmenter pour passer de 3,5% en 2015 à 4,5% en 2016, soutenue par une bonne campagne agricole 2016/17 et ce, malgré les faiblesses qui subsistent dans les secteurs pétrolier et minier.
L'inflation serait contenue à 1,6% en 2016. Cependant le FMI a relevé un niveau de recouvrement des recettes en deçà des objectifs, ajoutant toutefois que les perspectives économiques à moyen terme sont favorables, mais sujettes à des risques intérieurs et extérieurs considérables.
La croissance du PIB réel devrait se situer à 5,2% en 2017, tirée par l'agriculture et le relèvement prévu de la production pétrolière. L'inflation devrait être contenue à moins de 2%, inférieure aux 3% fixés par l’Uemoa.
La croissance du PIB réel devrait s'établir à 6% en moyenne sur la période 2018-2020.
L’élargissement de l’assiette fiscale, l’amélioration de la gestion budgétaire et le contrôle de la dépense publique sont les principales recommandations faites au Niger par le FMI selon M. Cheikh Anta Gueye, chef de la mission. « Nous allons exécuter avec diligence et détermination, des reformes qui permettront au pays d’avoir des finances publiques saines, une croissance équilibrée dans l’espoir de créer les conditions du progrès économique et social » a indiqué M. Massoudou Hassoumi, ministre nigérien des Finances.