C’est aujourd’hui, lundi 14 Novembre 2016, que le Niger célèbre, à l’instar des autres pays du monde, la Journée Mondiale de lutte contre le diabète. A cette occasion, le ministre de la Santé Publique a livré un message aux populations nigériennes pour les appeler à se faire dépister et suivre.
Il s’agit pour le ministre Idi Illiassou Maïnassara de sensibiliser la population sur les dangers de cette maladie car, a-t-il affirmé, le diabète est l’une des maladies chroniques non transmissibles les plus répandues dans le monde. Il se définit par un taux de sucre élevé dans le sang, au-delà de 1,26 gramme par litre à jeun. Le Diabète constitue un problème de santé publique de par sa fréquence et sa gravité. D’autant que, selon le ministre Idi Illiassou Maïnassara, ’’une personne meurt du diabète toutes les six secondes dans le monde, soit plus que le sida, la tuberculose et le paludisme réunis’’.
Evoquant le cas précis de l’Afrique subsaharienne, M. Idi Illiassou Mainassara a indiqué que le nombre de cas de diabète passera de 10,2 millions à 19 millions entre 2010 et 2030, soit une augmentation de 98% en 20 ans. Cette rapide progression est due au changement du mode de vie de la population avec une alimentation trop grasse et trop sucrée, le manque de sport et le surpoids.
Mais, à quoi donc reconnaît-on un début de diabète? Selon le ministre de la Santé Publique, les signes révélateurs de cette maladie sont entre autres : l’émission très fréquente d’urine, la soif intense, la fatigue, l’amaigrissement, les infections répétées. Dans la majorité des cas, ces signes sont absents et le diabète est découvert de façon fortuite ou à l’occasion d’une complication. Près de la moitié des personnes atteintes de diabète dans le monde (175 millions de personnes) ne savent pas qu’elles souffrent de cette maladie. Dans la plupart des cas, il s’agit de diabète de type 2.
S’agissant plus précisément du Niger, la prévalence actuelle du diabète est une des plus élevées de la sous-région (4,3%). La majorité de ces diabétiques ne connaissent pas leur statut. Ils arrivent très souvent dans les hôpitaux à l’ occasion d’une complication aiguë ou chronique grave ou d’une infection. Or, plus la maladie est diagnostiquée et traitée tôt, plus les chances de prévenir les complications sévères et coûteuses sont élevées. Par conséquent, il est urgent de pouvoir diagnostiquer la maladie et fournir des soins appropriés aux personnes atteintes de diabète. Il s’agit d’un tueur sournois, c’est pourquoi la sensibilisation et le dépistage s’imposent dans ce domaine.
Pour ce faire, le Ministère de la Santé publique organise, aujourd’hui vendredi, en collaboration avec l’ONG Forum Santé Niger (FORSANI) et la World diabètes Foundation, la célébration de la Journée Mondiale de lutte contre le Diabète au Niger.
’’Les objectifs de cette journée cadrent avec ceux du Programme de la Renaissance acte 2 de Son Excellence Elhadji Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat et du Gouvernement. Les activités prévues pour cette journée sont autres une campagne de dépistage du diabète et de l’hypertension sur les places publiques de Niamey, notamment en face du SNIS, au rond-point Gadafawa, à la Place Toumo, au rond-point Harobanda, à la devanture des établissements Solin à Talladjé et au rond-point Francophonie, ainsi qu’au niveau des chefs-lieux des régions du pays ; une campagne de sensibilisation sur le diabète à travers la distribution de 6000 prospectus sur le diabète ainsi qu’une conférence sur la prise en charge du diabète de type 2 qui sera animée le 15 Novembre à partir de 10 heures à l’Hôpital National. ’’Faisons le test de diabète pour éviter des surprises déplaisantes pour notre santé’’, a conclu le ministre Idi Illiassou Maïnassara.