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25 ans du conseil supérieur de la corruption : Le CSC, un mirage pour mieux cacher l’emprise du politique
Publié le mardi 15 novembre 2016   |  L'Actualité


Communiqué
© Autre presse par dr
Communiqué de presse du bureau du CSC relatifs aux tristes événements survenus dans l`île de Karamga : Le CSC exhorte les journalistes à plus de professionnalisme et de responsabilité dans le traitement des informations relatifs à la question


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La semaine dernière, le conseil supérieur de la communication (CSC) a célébré le 25ème anniversaire de sa création. A cette circonstance, le régulateur a organisé un colloque pour discuter des maux qui frappent le secteur des médias. A ce rendez-vous, qui se veut un lieu d'échanges sur le journalisme et sa pratique au Niger, les invités venus de divers horizons ont discuté sur des mécanismes pratiques qui permettent de mieux répondre à l'attente des auditeurs, téléspectateurs et lecteurs, tout en explorant de nouveaux champs. C'est le cas de la dépénalisation qui appelle au sens de la responsabilité et à l'esprit de professionnalisme du journaliste, et qui ne peut en aucune manière être une négation de la loi.
Toutes ces questions ont été passées au peigne fin. Le principal instrument de régulation du secteur des medias, le CSC, selon l'article 157 de la constitution " a pour mission d'assurer et de garantir la liberté et l'indépendance des moyens de communication audiovisuelle, de la presse écrite et électronique dans le respect de la loi ".
En outre, il veille au respect de la déontologie en matière d'information et de communication, à l'expression pluraliste des courants d'opinions et de pensée, à travers l'accès équitable des partis politiques, des syndicats, des associations et des citoyens aux medias. Il reçoit et statue sur les plaintes et les recours qui lui sont soumis. Il prend les sanctions appropriées aux manquements à la déontologie par les journalistes, après avis du Conseil de presse. Pour un souci d'équité dit-on, le traitement des plaintes prend un certain temps. Ce qui, reconnaissons- le,rend la sanction inefficace, aux yeux de certains plaignants.
Mais sous un autre angle, les journalistes nigériens font de moins en moins confiance à l'autorité de régulation qu'ils au-dessus de leur tête. Le manque d'entrain pour sanctionner certains dérapages dont se sont rendus coupables des journalistes et les sévères admonestations prononcées contre d'autres renforcent ce sentiment de deux poids deux mesures. L'institution n'a pas su créer une distance avec l'exécutif et donne régulièrement la preuve de sa mainmise dans les brimades dont sont victimes les journalistes nigériens. Aujourd'hui, " le Conseil supérieur de la communication s'est forgé une mauvaise réputation chez les journalistes de la presse privée ; (…) ces gens restent muets comme des statuettes même lorsque des violences physiques sont exercées sur des confères (…)" selon le secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs de l'Information et de la Communication, (SYNATIC), à l'occasion du 2ème congrès ordinaire du syndicat. Malgré donc la création d'une instance de régulation, le pouvoir politique n'est pas privé d'intervention dans la gestion des médias nigériens. Autant dire que le CSC est un mirage offert à l'opinion publique pour mieux dissimuler l'emprise du politique. L'indépendance dont l'institution doit faire preuve est dirigée contre une catégorie de medias privés, précisément ceux qui critiquent vertement le régime. Aujourd'hui, le CSC, au lieu de garantir l'expression de toutes les opinions dans le cadre des impératifs dictés par la loi fait de "l'apartheid" au sein du secteur. Ceux qui sont à la tête de l'institution, par leurs agissements, démontrent chaque jour à l'opinion qu'ils ont une mission : anéantir les journaux qui ne ménagent pas le pouvoir corrompu en place, les journaux dont le seul tort est d'éclairer les Nigériens sur les dérives d'un régime qui a trahi les légitimes aspirations du peuple nigérien. 25 ans après, l'organe de régulation des medias reste un instrument au service d'un régime en quête de légitimité.
En théorie, la régulation est le moyen d'assurer le fonctionnement correct et harmonieux d'un système…mais celle du Niger…frise le favoritisme. Faire la régulation ne signifie pas jouer au gendarme !


L.A.I

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