C’est sans doute le dossier le plus épineux des négociations sur le climat et le principal cheval de bataille des pays africains : la « finance climat », autrement dit l’argent consacré par les pays les plus développés à financer la lutte contre le réchauffement climatique dans le monde. Les pays du Nord ont promis de mettre sur la table 100 milliards de dollars par an à compter de 2020, le fameux Fonds vert mais les pays africains veulent des garanties sur la façon dont sera utilisé cet argent. Au Rwanda, où le gouvernement mise sur l'électricité verte, les financements du Fonds vert de l'ONU soutiennent des entreprises innovantes.
100 milliards de dollars par an, la promesse est alléchante. Mais la question qui taraude les Africains c’est comment cet argent sera utilisé car pour le moment c’est le plus grand flou. Pour les négociateurs du continent il y a deux priorités, rapporte notre envoyée spéciale à Marrakech, Florence Morice.
Décrocher des financements
D’abord s’assurer que l’argent mis sur la table ne servira pas seulement à financer les énergies renouvelables. Mais aussi à aider les pays les plus vulnérables dont beaucoup se trouvent en Afrique à s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique, par exemple en développant de nouveaux modèles agricoles pour faire face aux nouvelles sécheresses. C’est ce qu’on appelle l’adaptation et pour le moment seuls 20 % des financements y sont consacrés.... suite de l'article sur RFI