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Region d’Agadez : incident entre jeunes Toubous et population locale
Publié le mercredi 27 mars 2013   |  L'évenemet




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Selon nos informations, des incidents graves ont opposé cette semaine à Agadez, des jeunes Toubous circulant à bord de véhicules sans plaques d’immatriculation et des habitants de la ville. Selon toujours nos sources, il aurait fallu l’intervention des plus hautes autorités de la région et les forces de défense et de sécurité qui ont quadrillé la ville pour calmer les esprits.

Le bilan de ces échauffourées est de deux (2) véhicules brûlés appartenant aux Toubous. Un troisième véhicule a été brulé à la barrière, sortie Agadez. A l’origine de cette bagarre, nos sources indiquent des nombreux accidents mortels dans la ville d’Agadez qui sont l’œuvre de jeunes Toubous, information confirmée par des habitants d’Agadez.



De plus, ces conducteurs indélicats de véhicules non immatriculés ne s’arrêtent ni aux feux de signalisation, encore moins n’obtempèrent au sifflet de la police routière. L’affaire a atterri au niveau de la justice sans que les choses puissent évoluer dans le sens de châtier les personnes impliquées dans ces accidents. C’est devant cette situation que la population excédée, a exprimé son ras-le-bol en brûlant ces trois véhicules appartenant à de jeunes Toubous. L’intervention prompte de la police a permis d’éviter le pire et de calmer le climat de tension perceptible dans la ville d’Agadez. Ce n’est pas la première fois que des jeunes Toubous ont maille à partir avec un groupe au sein des communautés vivant au nord du Niger.

Déjà au cours du mois de décembre 2012, un affrontement à mains armées avait opposé des bandits armés touaregs à un autre groupe armé conduit par des jeunes Toubous sur l’axe Dirkou-Agadez. L’élément armé Touareg avait intercepté un groupe armé Toubou dans le but de lui prendre des véhicules qui auraient été volés. C’est au cours de l’accrochage que la bande armée touareg a tué un Toubou et emporté trois véhicules. Mais les bandits armés Touaregs vont être immobilisés non loin de la ville d’Arlit en raison d’une panne, avant d’être arrêtés par des éléments de la gendarmerie et transférés à la prison civile d’Agadez. Les affrontements entre des groupes armés Toubous et touaregs sont devenus récurrents, ces dernières années, le long de la frontière nigéro-libyenne. C’est ainsi qu’en septembre 2012, à la Place Salvador, des éléments armés Touaregs ont abattu un certain Adam Toghoimi, lors de combats avec de forts relents de trafic de drogue. Il faut dire que la zone est le lieu des trafics des drogues, des migrants, des armes et particulièrement des engins de BTP en provenance de la Libye après la chute de Kadhafi. Les groupes qui sévissaient à l’époque dans la zone avaient, selon plusieurs sources, la protection bienveillante du Chef de guerre Barka Wardougou qui contrôle une bonne partie du sud libyen en guise de compensation pour avoir combattu au côté du Conseil National de Transition

Cette affaire dénote si besoin est, que la situation au Nord du Niger, plus particulièrement à Agadez, est loin d’être reluisante sur le plan de la sécurité. En effet, cette impunité dont jouissent certains jeunes Toubous risque de créer une situation qui sera difficilement gérable par les autorités en charge des questions sécuritaires. Comment en effet comprendre la passivité des autorités régionales et nationales quand on sait que depuis longtemps, des jeunes Toubous armés sont localisés le long de la frontière avec le Tchad et la Libye. Dans ce No Man’s land, le trafic de drogue semble prospérer impunément. Ce qui pourrait créer une situation d’insécurité favorable à l’émergence d’une rébellion armée comme le Niger en a connu par le passé. De plus, comment comprendre que des véhicules continuent de circuler dans la ville d’Agadez sans immatriculation alors que récemment, les autorités nigériennes en charge des questions de transport avaient décidé de mener un combat sans merci contre les propriétaires de véhicules non immatriculés ?

La question que l’on pourrait se poser est de savoir si les jeunes Toubous qui se pavanent dans la ville d’Agadez au mépris des réglementations en matière de transport bénéficient d’une quelconque protection des autorités régionales ou nationales ? Pourquoi des Toubous armés continuent de circuler paisiblement le long du Lac Tchad et des frontières alors que l’Etat est sensé détenir le monopole de la violence sur toute l’étendue du territoire national ? Pourquoi les plaintes de la population d’Agadez concernant les jeunes conducteurs Toubous ayant causé des accidents avec morts d’hommes n’ont pas connu de suites ? Ce sont là autant de questions qui méritent des réponses les plus immédiates dans l’intérêt de toutes les populations nigériennes dans leur ensemble.

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