NIAMEY -- Au Niger, les accidents de la circulation routière ont occasionné, en cinq ans (de 2011 à 2015), 4.036 tués et 15.392 blessés graves "dont certains sont handicapés à vie", a déclaré dimanche le ministre nigérien des Transport, M. Omar Hamidou Tchana, à l’occasion de la 5ème édition de la Journée africaine de la Circulation routière.
Ce sont quelques 31.290 accidents de la circulation qui ont été enregistrés pendant cette période sur le territoire national.
La non maitrise du véhicule, le non respect des règles de la circulation, l’excès de vitesse, le mauvais état des véhicules et l’état d’ivresse des conducteurs, sont les principales causes de ces accidents, selon les statistiques officielles.
Pour Omar Hamidou Tchana, ces accidents peuvent être évités "si nous respectons les règles de la circulation". Il a invité les usagers de la route à intégrer, "tous ensemble, les réflexes dans la circulation".
"Le respect des règles de la circulation doit être un combat permanent qu’il faut mener collectivement, sans relâche", a-t-il conseillé.
Selon le ministre des Transports, le gouvernement pour sa part a pris plusieurs mesures institutionnelles et réglementaires.
Il s’agit, entre autre, de la promulgation de la loi portant code de la route, la création de l’Agence nigérienne de la Circulation routière, l’élaboration de la Stratégie nationale de la Circulation routière, et l’interdiction de l’usage du téléphone au volant, ainsi que le renouvellement du parc automobile.
Dans le monde, selon le rapport 2015 de l’OMS sur la situation de la Sécurité routière, chaque année ce sont environ 1,25 million de personnes qui sont tuées sur les routes et que malheureusement ce chiffre stagne depuis 2007.
Selon la même source, les traumatismes dus aux accidents de la circulation routière représentent la huitième cause de décès dans le monde et la première cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. Si aucune mesure n’est prise très rapidement, les accidents de la route passeront au cinquième rang des causes de décès à l’horizon 2030.