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Allocution prononcée par le Président de la République, S.E.M. Issoufou Mahamadou, lors du Sommet Africain de l’Action, tenu le 16 novembre 2016 à Marrakech, (Maroc) : « Face aux crises sécuritaires et climatiques, la seule solution à long terme est le développement socio-économique>>
Publié le mardi 22 novembre 2016   |  Onep


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© AFP par JOHN MACDOUGALL
Visite officielle du Président de la République à Berlin
Du jeudi 16 au 17 juin 2016. Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, effectue une visite officielle à Berlin, en République Fédérale d’Allemagne


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En marge de la 22ème Conference des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP22), à Marrakech, au Maroc, les Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains ont pris part, le mercredi 16 novembre 2016, au Sommet Africain de l’Action organisé à l’initiative du Roi du Maroc, Sa Majesté Mohamed VI. Il s’agissait, au cours de ce Sommet, de fédérer les positions des Etats africains autour des problématiques des changements climatiques et de faire parler l’Afrique d’une seule voix. Le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, Président en exercice de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), a prononcé, au nom des pays membres de ladite organization, une allocution dont nous publions ci-dessous l’intégralité.

« Sa Majesté le Roi
Mohamed VI,
Excellences Mesdames et Messieurs, les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Permettez-moi, au nom des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), de réitérer mes vifs remerciements à Sa Majesté le Roi Mohamed VI, pour avoir eu l’initiative d’organiser ce « Sommet Africain de l’Action ».
Mesdames, Messieurs,
Le bassin du Lac Tchad qui représente environ 8% de la superficie de l’Afrique est réparti entre l’Algérie, le Cameroun, la République Centrafricaine (RCA), le Tchad, la Libye, le Niger, le Nigeria et le Soudan. Ces huit pays couvrent environ 14 millions de km2 et abritent quelque 375 millions d’habitants. La plupart des pays de la région de ce bassin sont parmi les plus pauvres du monde. Le Bassin du Lac Tchad est confronté à une triple crise : écologique, sécuritaire et socio-économique.
S’agissant de la crise écologique, nous assistons à une réduction drastique de la surface de ce lac car de 25.000 km2 dans les années 1960, elle ne dépasse guère aujourd’hui 2.500 km2, soit une perte de 90%. Cette réduction drastique de la surface du lac a engendré des conséquences énormes sur les écosystèmes de ce milieu aquatique, mais aussi et surtout sur le plan humain. Nous assistons ainsi à une crise écologique sans précédent liée au changement climatique.
Sur le plan sécuritaire, le bassin du Lac Tchad est confronté au Terrorisme de Boko Haram. Les efforts d’intégration développés au cours des dernières années par les pays riverains du Lac Tchad, notamment les accords sur les frontières, la mobilisation conjointe et la solidarité pour restaurer la sécurité par la mise en place de la Force Multinationale Mixte commencent à apporter leurs fruits. Cette force mixte composée des contingents du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad, constitue du reste un modèle pour faire face à d’autres crises sécuritaires dans d’autres régions du continent.
La crise sécuritaire a entrainé une crise humanitaire majeure caractérisée par le déplacement des populations, le flux des refugiés et la non satisfaction des besoins sociaux de base, notamment l’accès à l’alimentation, aux soins de santé, à l’éducation, à l’eau et à l’assainissement. Je lance un appel à la communauté internationale notamment aux organisations humanitaires pour que soit mobilisée d’urgence une aide humanitaire en faveur des populations du bassin du Lac Tchad.
Sur le plan socio-économique, 30 millions de personnes vivent autour du bassin qui connait une croissance démographique rapide et une pauvreté extrême. Face aux crises sécuritaires et climatiques, la seule solution à long terme est le développement socio-économique. Cela nécessitera la mise en œuvre de projets communs soutenus par les pays membres et les partenaires au développement. Il s’agit notamment du Plan de Développement et d’Adaptation aux Changements Climatiques du bassin du Lac Tchad, du Programme d’Urgence de Développement en faveur des groupes vulnérables, du Plan d’Actions de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau, du Projet de Transfert des Eaux de l’Oubangui au Lac Tchad. C’est le lieu d’évoquer l’Initiative pour la Conservation de l’Ecosystème du Bassin du Lac Tchad qui a fait l’objet d’échanges entre le Maroc et le secrétariat exécutif de la CBLT.

Par ailleurs, il n’y a pas de développement économique en Afrique en général et dans le Bassin du Lac Tchad en particulier sans électricité. Des moyens importants et rapidement mobilisables sont nécessaires. J’en appelle donc à sa Majesté le Roi du Maroc, pour que la riche expérience du Royaume du Maroc profite à l’ensemble du continent et en particulier aux pays de la région du bassin du Lac Tchad.
Majesté ;
Mesdames et Messieurs ;
Ce sont là des préoccupations que j’ai voulu porter à votre attention en ma qualité de Président en Exercice de la CBLT.
Je puis vous réaffirmer la volonté des Gouvernements de la région d’agir collectivement pour la préservation de ce patrimoine commun, si essentiel à la survie de dizaines de millions de nos populations et à la stabilité de toute la région.

Je vous remercie."

Onep

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