NOUAKCHOTT - Le Conseil des chefs d'états- majors des pays du champ s'est réuni, mercredi à Nouakchott, capitale de la Mauritanie, en session ordinaire pour "faire l'évaluation de la situation sécuritaire dans l'espace des pays du champs", a appris Xinhua de source officielle.
Les pays du champ comprennent, en plus de la Mauritanie, l'Algérie, le Mali et le Niger.
En plus de l'évaluation de la situation sécuritaire, les chefs des armées des pays sahéliens, particulièrement exposés à la menace terroriste, ont également examiné "les voies et moyens susceptibles de renforcer la coopération et de consolider les liens entre les armées des pays du champ à la lumière de la nouvelle donne sécuritaire", selon une note de presse publiée par l'état-major de l'armée mauritanienne en marge de cette rencontre.
Ils devront, par ailleurs, au cours de cette réunion dont les travaux se déroulent à huis clos", prendre les mesures adéquates pour l'appui et le renforcement des capacités opérationnelles de l'état-major collectif des pays du champ en vue de faire face aux menaces communes en matière de sécurité et à la propagation du crime organisé dans cet espace", précise la même note.
Au terme de cette rencontre, la présidence tournante du Conseil passera de la Mauritanie au Niger.
Les pays du champ ont mis en place depuis 2011 un état-major commun dont l'action a été redynamisée, notamment depuis le déclenchement de l'offensive visant à déloger les islamistes armés du nord du Mali.
Nouakchott estime, comme l'a dit le chef de l'Etat mauritanien, au cours du sommet arabe de Doha, avoir "tiré la sonnette d'alarme sur le danger que représentent les islamistes armés pour la sous- région et pour le monde entier".
Selon le point de vue officiel, les groupes salafistes ont fait leur percée dans le nord du Mali, "parce que certains pays ont mis trop de temps pour s'apercevoir de leur danger"