Rendez-vous majeur de la jeunesse nigérienne à l’initiative de l’Association Alternative espaces citoyens (AEC). Plus de 200 jeunes, de Niamey et de l’intérieur du pays, se sont retrouvés à Niamey, du 2 au 4 décembre 2016, pour la troisième édition du Forum national des jeunes qui se déroule sous le thème : « La participation politique des jeunes : une réponse aux défis sécuritaires et migratoires ». Ainsi, ils discuteront des problèmes concernant la jeunesse mais surtout, de la situation sécuritaire dans le pays et de son impact sur la vie sociale et économique de la jeunesse.
Le secrétaire général d’AEC, Moussa Tchangari, a campé le décore en rappelant de ce point de vue que, « ce forum s’ouvre au moment où, dans l’ensemble de notre pays, des milliers d’enfants et de jeunes ne vont à l’école que de façon épisodique, non pas parce qu’ils ne veulent pas étudier, mais simplement parce que l’école publique, qui est aujourd’hui devenue le symbole même d’un système éducatif à double vitesse ne marche pas… »
Pire, selon lui, « à des milliers de kilomètres d’ici (à Diffa notamment), des milliers de jeunes sont assis, sous les arbres, à se tourner les pouces, tout comme d’ailleurs à Niamey mais là-bas, le chômage de ces milliers de jeunes résulte d’un conflit armé, d’une série d’actions terroristes menées par Boko Haram, ainsi qu’une série de mesures prises par les pouvoirs publics dans le cadre de la mise en œuvre de l’état d’urgence ».
Toutefois, devait-il poursuivre, si aujourd’hui, notre pays est au centre de toute l’attention de la communauté internationale, « ce n’est pas seulement en raison du conflit armé et des attaques à l’est et à l’ouest, c’est aussi parce que le Niger est devenu ce que d’aucuns appellent un pays de transit de migrants… ».
Ainsi, au cours de ces deux jours de débats, il sera question d’emploi des jeunes, certes, mais également d’insécurité et de migration, dans un contexte politique assez tendu marqué par une certaine marginalisation des jeunes qui peinent à exprimer leurs idées au sein des formations politiques.