Au Niger, les enseignants contractuels grondent. Mardi, ils étaient dans les rues de la capitale nigérienne, Niamey pour exiger leur arriérés de salaire.
Certains des enseignants contractuels au Niger n’auraient pas touché de salaire depuis quatre mois. Mardi, à l’appel de deux syndicats influents du pays, ces enseignants ont pris d’assaut les rues de Niamey pour réclamer du gouvernement ces arriérés.
C’est une nouvelle grève de plus dans le système éducatif nigérien malmené depuis la rentrée scolaire par des arrêts de travail diligentés par les enseignants. De plus en plus, enseignants et parents d‘élèves craignent une année blanche, le premier trimestre étant presque perdu.
“Vraiment, nous déplorons ça. Le trimestre est parti comme ça. Si jamais ce gouvernement ne cherche pas un terrain d’entente entre nous, c’est fort difficile de ne pas [envisager] une année blanche au Niger”, fustige Aite Amaivi Mariama, une professeur gréviste.
Un message que semble avoir entendu le gouvernement qui se dit ouvert au négociations. Le ministère de l‘Éducation nationale a dores et déjà expliqué la mise en place d’un plan pour compenser les arriérés dus.
“Le gouvernement s’engage à payer là où il y a encore les arriérés du mois de septembre et du mois d’octobre. Au plus tard, à la fin du mois de décembre, nous allons payer novembre et décembre de manière à ce que, au plus tard le 8 janvier, on ne parle plus de retard de paiement”, a assuré le ministre Daouda Mamadou Marthé.
En attendant l’entrée en vigueur de ces mesures, les syndicats d’enseignants contractuels ont tout de même décrété trois jours de grève à compter de ce mercredi, histoire de presser le gouvernement dans l’application effective de ses promesses.