La Cour d’Etat a donc décidé d’appeler à la barre du tribunal de Tillabéry le sieur Issa Hamani dans l’affaire qui l’oppose à sa belle-soeur Kissey Hima.
La plainte de la dame (cf. un extrait en fac-similé), déposée auprès du Procureur de la République le 22 décembre 2012, accuse, bel et bien, Issa Hamani de séquestration, injures, coups et blessures sur sa personne. Si cette affaire intéresse votre journal et plus d’un défenseur des droits de l’homme, c’est en raison de son double caractère. Mr. Issa Hamani est un homme politique, première autorité du 5ème Arrondissement de la Ville de Niamey. Tout comportement de sa part qui s’écarterait des normes établies par notre société interpelle l’ensemble de la Communauté.
Le Président de la République n’a pas de vie privée pas plus que l’enseignant. De même Issa Hamani, politicien, n’a pas de vie privée. Pire (et c’est le deuxième caractère), Issa Hamani, administrativement garant de l’ordre public, semble renverser l’ordre familial et viole l’intégrité physique et morale d’une personne protégée par notre société et, normalement, mise sous sa tutelle en tant qu’épouse de son cadet, un être sacré. Issa Hamani a beau être l’homme le plus impulsif du monde qu’il se gardera de toucher à un seul de ses cheveux. Mieux, les textes supranationaux et nationaux, protègent la femme de la violence brutale.
Sur ce chapitre, du reste, une ONG de la place défendant le droit des femmes et des enfants victimes des violences familiales s’est saisie de l’affaire. Pour notre part, nous n’avons fait que dénoncer les travers atypiques d’un homme, élu maire de surcroît. Le cas Issa Hamani n’est pas différent de tous les cas dénoncés par la presse. Au lieu de s’en prendre à nous, il a plutôt intérêt à s’amender auprès de sa bellesoeur, de son frère cadet et auprès des populations du 5ème Arrondissement mortifiées par son comportement.
