Agadez, la capitale de l’Aïr, où trône majestueusement sa célèbre mosquée séculaire, se prépare à accueillir la fête tournante du 18 décembre. Nous sommes le 30 novembre 2016.
A quelques kilomètres de la ville, un monument géant en chantier, enjambant la route principale d’entrée dans la ville, se dresse devant nous. C’est le portique en béton armé dont la construction est en voie de finition et qui portera le légendaire ‘’Bienvenue à Agadez’’. Les éléments de la Police Nationale gardent de nuit comme de jour ce chef-d’œuvre architectural qui est en quelque sorte la principale porte d’entrée de la ville sur l’axe Tahoua, située au sud-ouest de la première ville du Niger classée au Patrimoine Mondial de L’UNESCO.
De là, on aperçoit les principaux édifices les plus élevés de la ville du sultan Oumarou Ibrahim Oumarou: la Mosquée historique et le château d’eau. Le chantier du grand et bel ouvrage annonçant à tout étranger visitant la cité historique les couleurs de ce qui l’attend en ville ; c’est la première partie visible de l’iceberg dans l’océan des chantiers lancés à l’occasion d’Agadez Sokni. Au fur et à mesure que l’on avance vers le centre-ville, on se rend compte que la grande cité du septentrion nigérien est effectivement en plein chantier animé aux allures d’une fourmilière gigantesque à ciel ouvert. En effet, à la faveur du programme Agadez Sokni du Président de la République, la ville a pris un tout autre visage du fait des travaux tous azimuts en cours. Des infrastructures poussent un peu partout, et prennent forment. Chacun allant de son petit pas mais sûrement vers la concrétisation de l’ambition affichée à la ville: faire d’Agadez la ‘’Sokni’’, la belle tant rêvée par les Agadéziens.
Depuis plusieurs mois, en effet, les heureux hôtes de l’édition 2016 adaptent leurs activités quotidiennes au rythme des travaux sur les différents chantiers et s’en accommodent bien et fièrement malgré les détours et la poussière. Les ballets incessants des camions bennes faisant par dizaines la navette entre les carrières et la ville, les mouvements et vrombissements des bulldozers et autres gros engins, les va-et-vient des manœuvres des chantiers, les déviations et autres barrages, font d’Agadez une véritable fourmilière où seules les vertus du travail prédominent. Les travaux se font nuit et jour, les entreprises adjudicatrices des contrats ont toutes ou presque mis les bouchées doubles pour honorer leurs engagements, engageant au passage des centaines des jeunes ouvriers locaux, nationaux et étrangers dans certains cas. Au nombre des grands chantiers, il y a notamment la réalisation et/ou la réhabilitation de la voirie urbaine ; la réalisation des infrastructures socioéconomiques, culturelles et administratives ; la construction des monuments, des logements sociaux et autres lieux d’hébergements. Avec tous les travaux entrepris, achevés ou en cours de l’être, la capitale de l’Aïr tente de refaire peau neuve, de présenter un nouveau visage. Le rythme des travaux et l’ampleur des chantiers laissent aisément croire qu’effectivement la ville présentera un nouveau visage, un visage plus radieux dans un proche avenir.