Ouagadougou - Un détachement de l'armée burkinabè basé à Nassoubou, à 70 km de la frontière malienne, a été attaqué tôt vendredi par des "individus non encore identifiés", a-t-on appris de sources concordantes à
Ouagadougou.
"Des individus non encore identifiés ont lancé une attaque à 5h00 (locales et GMT) contre notre détachement militaire basé à Nassoubou, à 45 km de Djibo, (chef-lieu de la province de l'Oudalan, frontalière du Mali et du Niger). Pour l'instant la riposte se poursuit, des renforts ont été rapidement envoyés", a déclaré à l'AFP le haut commissaire de la province de l'Oudalan, Mohamed Dah joint au téléphone.
L'état-major a confirmé l'information indiquant qu'"aucun détail ne peut
être fourni pendant que l'opération est en cours".
Un détachement du Groupement des forces armées anti-terroristes (GFAT) se
trouve dans cette petite bourgade située dans le Sahel burkinabè frontalier du
Mali et du Niger.
C'est la deuxième attaque directe à laquelle l'armée burkinabè est
confrontée depuis le début des attaques jihadistes au premier trimestre 2015
au Burkina.
En octobre, la première attaque contre les militaires burkinabè avait fait
six morts quatre militaires et deux civils, tués probablement par des "tirs
amis".
Cette attaque revendiquée par le groupe terroriste Al-Mourabitoune du chef
jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar avait eu lieu à Intangom, poste
frontalier situé à 5 km de la frontière malienne.
Le GFAT, un bataillon de plus de 600 hommes a été déployé fin janvier 2013,
quelques semaines après le début de l'Opération Serval lancée par la France
contre les forces jihadistes au nord du Mali.
Cette opération qui s'est achevée en juillet 2014 a été remplacée par
l'Opération Barkhane chargée de la lutte anti-terroriste dans tout le Sahel.
Le Nord du Burkina Faso frontalier du Mali et du Niger est le théâtre
d'attaques jihadistes depuis le premier trimestre 2015.