Après la Société Nigérienne de Charbon (SONICHAR), le nom de Tchirozérine est intimement lié à celui de la célèbre troupe culturelle de chants et danse ''Albichir''. Quel est en effet cet être normal dont le corps et l'esprit n'ont vibré aux mélodies langoureuses et cadensés de ces jeunes et splendides filles de cette contrée de l'Aïr qu'est Tchiro, dont le sous-sol est couvert de gisements de charbon, d'étain et du métal jaune qu'est l'or.
La troupe culturelle des filles de Tchiro continue toujours à faire tourner les mélomanes de la musique moderne nigérienne. Mais de nos jours, la renommée de la troupe ''Albichir'' dépasse les frontières du Niger. Elles sont invitées dans certains pays de la sous-région, et même en Europe. ''La troupe Albichir est une fierté nationale'', nous confie le secrétaire général de la Préfecture de Tchirozérine, M. Houcha Agardoum qui affirme que ''partout où un évènement se produit, la troupe est sollicitée. Des particuliers, tels que certains partis politiques, font souvent appel à elle''. Le secrétaire général de la Préfecture de Tchiro rassure d'ailleurs qu'une relève est déjà en train d'être préparée pour perpétuer les acquis musicaux obtenus par ''Albichir''. La troupe est actuellement en pleine répétition pour les festivités liées à la fête tournante du 18 décembre, Agadez-Sokni, à la cérémonie d'intronisation du sultan de l'Aïr et aux préparatifs du FIMA qui se tient cette année dans la capitale de l'Aïr.
Le département de Tchirozérine, dont la ville, la commune urbaine porte aussi le nom, est peuplé de Touaregs, de Haoussas et de Peulhs. Au commencement de cette ville, était la Société Nigérienne de Charbon (SONICHAR) sur le site du village d'Anou Araren, (puits jaune en Tamajeck). Plus tard, le nom de Tchirozérine (qui signifie petits koris en Tamajeck), lui ravira la vedette. Aujourd'hui, la commune urbaine de Tchiro s'est agrandie, avec une ville induite qu'est la Cité de la SONICHAR.
La SONICHAR est une entreprise parapublique. Elle a été créée en 1975 et sa spécificité est de produire du charbon. Sur le site d'Anou Araren, elle exploite une mine à ciel ouvert depuis 1980. A titre indicatif, en 2010, la Société Nigérienne de Charbon a produit 246.558 tonnes de la houille noire. Le charbon que produit cette société sert à faire tourner une centrale thermique qui donne de l'électricité pour faire tourner les mines d'uranium de la SOMAÏR et de la COMINAK d'Arlit, mais aussi pour alimenter en courant électrique les principales grandes villes de la région d'Agadez.
Selon le secrétaire général de la Préfecture de Tchirozérine, le département est composé de quatre (4) communes dont deux (2) communes urbaines que sont Agadez et Tchirozérine ; et deux communes rurales : Dabaga et Tabelot. La chefferie traditionnelle, explique le SG de Tchiro M. Houcha Agardoum, est représentée par ''un sultanat de l'Aïr, une confédération touarègue Anastafidet, deux groupements touaregs Ifoghass et Emikitane. Huit (8) villages administratifs composent le département. Avec une superficie de 50. 539 km2 pour une population de 244. 706 habitants, dont 119. 252 aux dernières estimations, les communautés qui évoluent sur cette terre vivent presque exclusivement de l'élevage et de l'agriculture.