Discours du Président de la Coordination Régionale FRDDR de Niamey, Honorable Soumana Sanda, à l'occasion de la cérémonie solennelle de présentation du bureau de la coordination régionale de Niamey, ce samedi 17 décembre 2016:
Madame et messieurs les leaders du FRDDR ;
Militantes, militants
Je voudrai au nom du bureau régional de la coordination FRDDR de Niamey, vous souhaiter la chaleureuse bienvenue et vous remercier pour cette extraordinaire mobilisation.
Cette mobilisation, à la fois spontanée et déterminée, est sans doute dictée par la situation dramatique dans laquelle notre cher pays, le Niger est délibérément plongé par le pouvoir actuel.
Il apparait dès lors évident, qu’aucun autre choix, en dehors de la lutte résolue ne s’offre à nous pour redonner espoir à nos laborieuses populations qui souffrent d’une précarité sans commune mesure, dans un contexte de déni total de droit.
Le Niger est aujourd’hui à la croisée des chemins, avec un pouvoir qui refuse au peuple de jouir des droits que consacrent toute démocratie et tout Etat de droit, un pouvoir qui cultive la division entre les Nigériens dont une catégorie a une garantie totale d’impunité et l’autre catégorie une garantie totale de persécution , de harcèlement et de privation de liberté sur des bases subjectives.
Le cas de nos camarades qui gardent prison depuis Décembre 2015, en est la parfaite illustration.
Il s’agit de :
Ø L’honorable Député Issoufou Issaka
Ø L’honorable Député Oumarou Moumouni Dogari
Ø L’honorable Député Maman Issa Maifada
Ø Seyni Yacouba dit Mereda
Ø Faki Abdramane
Ø Bakari Saidou
Ø Idé Kalilou
Ø Ary Malla
Militantes, militants
Le complot le plus récent ourdi contre le peuple Nigérien est sans doute la loi de finance 2017 dont l’indécence du contenu le dispute âprement à la situation chaotique dans laquelle végètent les ménages Nigériens.
Au lieu de doter les secteurs sociaux de base de ressources conséquentes, la préférence est donnée aux dépenses scandaleuses comme celle relative à la réparation d’un vieux C130 à hauteur de 16 milliards, ou à la construction d’un nouveau palais présidentiel.
La situation de l’école qui se caractérise par un trimestre entier sans enseignement ne semble point préoccuper les princes qui nous gouvernent.
La promesse d’une école gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans se révèle être plutôt une invite à la liquidation pure et simple du système éducatif Nigérien, dans lequel désormais le fils du pauvre est contraint de rester à la maison et l’enseignant de subir les pires humiliations.
L’insécurité, elle sévit partout sur le territoire National avec son cortège de morts, des blessés et de déplacés.
La coordination FRDDR de Niamey a une pensée particulière pour les populations de Diffa et encourage les Forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme.
Les scandales vécus comme le prêt eximbank, l’achat du mont greboum, la restitution des devises saisies par la Douane Nigérienne, le fameux train fantôme et tous les autres, nous ont malheureusement conduit à la situation actuelle ou l’Etat est incapable d’honorer ses engagements vis-à-vis des partenaires sociaux dont les militants pour certains ne comptent plus le nombre de mois d’arriérés de salaires et pécules.
C’est la première fois, dans notre pays que les fossoyeurs ont déposé pelles et pioches pour exiger le paiement de revenus dérisoires, mettant en mal la sutura dont chaque musulman a besoin en regagnant sa derrière demeure.
C’est aussi la première fois, que des milliers de commerçants ont vu leurs boutiques détruits, les jetant dans les bras d’une misère et d’une incertitude sans commune mesure ;
C’est également la première fois, que des milliers d’agents des collectivités de Niamey ont été jetés à la rue ;
Les jeunes recrutés sont par la suite licenciés en dehors des règles qui régissent la fonction publique, juste pour alléger la masse salariale.
Comme vous le voyez, l’Eldorado promis s’est vite transformé en cauchemar pour les nigériens qui sont écrasés par le poids de l’incertitude et du désespoir.
Le pétrole Nigérien, après 5 ans d’exploitation, dans des conditions on ne peut plus opaques n’a rien changé au quotidien de nos concitoyens, bien au contraire, ceux qui y travaillent n’ont aucun droit face à la puissante société CNPC qui les emploie chez nousdans des conditions dégradantes avec la complicité des pouvoirs publiques et les promesses de réduction du prix à la pompe sont restées sans suite.
Militantes, militants
Sur un autre plan, La volonté inébranlable d’instaurer la pensée unique, cache désormais mal les véritables intentions de cette entreprise avec le jeu de ping-pong de comités de révision des textes électoraux y compris la constitution entre le Ministère de l’intérieur et la Primature.
Il est évident que la réaction légitime et spontanée des Nigériens, lors de l’envoi du ballon d’essai qu’était la révision de l’article 52 de la constitution constitue un message clair et sans ambigüité, coller la paix à notre loi fondamentale.
L’indépendance de la justice est aujourd’hui plus que menacée lorsqu’à la tête des hautes juridictions sont nommées des personnalités politiques avec lesquelles nous étions il y’a quelques mois seulement en compétition sur le terrain.
Le SAMAN a eu raison de s’insurger contre cet état de fait qui est aux antipodes des valeurs qu’il défend car les magistrats sont le dernier rempart contre l’arbitraire.
L’heure est donc à la mobilisation générale pour contraindre la renaissance acte II à arrêter ses dérives et à respecter le peuple Nigérien et la constitution qu’il s’est souverainement donnée.
Notre devoir est de nous dresser comme un seul homme car TAYI TAWRI dans tous les secteurs de la vie socio professionnelle ;
Notre devoir est de fédérer toutes les structures et Nigériens qui œuvrent pour le respect des principes démocratiques et de l’état de droit afin de redonner sa dignité à notre peuple car vraiment TAYI TAWRI ;
Notre devoir est de nous mobiliser de Bilma à Téra car nous le devons au peuple Nigérien meurtri et désemparé par cet implacable TAYI TAWRI ;
En tout état de cause, chers leaders , la coordination régionale de la capitale est prête et engagée à répondre à vos mots d’ordre , elle estime que la gravité de la situation commande que nous renouions avec les journées d’actions démocratiques (J A D) et les journées d’initiatives démocratiques(J I D) pour faire de la restauration de la démocratie et la défense de la République des réalités au Niger .