C’est un constat amer que dresse le président Issoufou sur la ville d’Agadez qui n’est plus cette cité touristique d'antan. La cité, d’ailleurs classée au patrimoine mondial, est tout simplement envahie par des migrants ouest-africains : « Agadez attire aujourd’hui un autre type de visiteurs, venus cette fois-ci non pas pour admirer les merveilles de la région mais pour participer au vaste trafic de migrants. »
Dans son adresse à la Nation, le président Issoufou est on ne peut plus clair, les trafiquants de migrants alimentent les conflits armés aux Sahel : « Les véhicules qui partent d’Agadez transportant des migrants clandestins et qui les déposent dans le Sud libyen, reviennent toujours chargés d’armes, ces armes qui servent à entretenir tous les conflits. »
« Un impératif de sécurité »
Le Niger est résolument engagé à combattre ce trafic, insiste le président Issoufou, c’est un impératif de sécurité : « Les trafiquants de migrants se convertissent naturellement dans le convoyage de la drogue. C’est pourquoi combattre le trafic clandestin des migrants est pour nous un impératif tout simplement de sécurité. »
Autre volet important du discours de président Issoufou, la relance économique du pays afin d'enrayer la misère.