Dans une interview accordée au magazine français Le Point, le président Issoufou a estimé que la démographie au Niger est « une bombe à retardement ».
« Nous avons un taux de croissance de 4 % par an, et un taux de fécondité de 7 enfants par femme. En plus, quand vous interrogez les femmes sur leur désir d'enfants, elles répondent qu'elles veulent neuf enfants, et les hommes, onze. Donc le nombre d'enfants désirés est supérieur au taux de fécondité. C'est un défi énorme auquel nous devons faire face. » a-t-il déclaré.
Pour le chef de l’Etat, la réponse à apporter à ce problème est l’éducation, et plus particulièrement celle des jeunes filles. « La jeunesse, c'est surtout une chance..., si nous arrivons à l'éduquer, à lui créer des emplois. C'est un facteur de dynamisme pour l'économie du Niger. »
Dans ce contexte, M. Issoufou regrette que les formations dispensées aux jeunes Nigériens ne soient pas assez en adéquation avec les besoins réels du pays qui se situent plutôt dans les professions techniques et les spécialisations.