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Déclaration du FRDDR: le crépuscule d’une opposition en perte de vitesse
Publié le mardi 20 decembre 2016   |  Tamtaminfo News


Déclaration
© Autre presse par DR
Déclaration du Front pour la Restauration de la Démocratie et la défense de la République (FRDDR)


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Au moment où le peuple nigérien dans sa grande majorité, célébrait, dans la joie et l’allégresse, les 58 ans de vie républicaine, un groupuscule d’individus, tapis à Niamey, loin de la réalité nationale, vociférait, pour dit-il, « Au nom de la survie de notre Nation et de la dignité de notre Peuple, le FRDDR exige le départ immédiat de Mahamadou Issoufou, pour que le Niger vive uni, solidaire, et fraternel ».
De quel peuple nigérien s’agit-il ?
Celui qui était en pleine fête à Agadez ou celui imaginaire créé de toutes pièces dans la tête de l’opposition ?
Depuis quand ce peuple vous a mandaté pour parler en son nom ?
Mesdames et Messieurs de l’opposition, le peuple nigérien d’aujourd’hui, n’est pas un peuple moutonnier que n’importe quel quidam peut mener à l’abattoir. Il sait là où se trouvent ses intérêts et il se donne les moyens pour les défendre. L’opposition, toujours dans sa déclaration décrit un Niger apocalyptique ou « tout est à refaire » !
« Au moment même où les tendances donnent à envisager un pire qui reste encore à venir pour notre pays, notre économie chancelle, et déjà, le Trésor National peine à faire face aux dépenses de souveraineté. C’est au nom de son devoir de vérité que le FRDDR rend compte à travers la présente déclaration de ses craintes légitimes quant à l’avenir du Niger, si rien n’est fait pour endiguer la dérive, inverser la « descente amorcée aux enfers » dans laquelle nous entraine inexorablement, le régime de Mahamadou Issoufou, tous ses suppôts et tous complices consentants .
Disons-le net : Le régime de Issoufou Mahamadou a lamentablement échoué, et s’il était un peu plus vertueux, il aurait de lui-même tiré les conséquences politiques qui s’imposent.
De cela aussi, nous le savons totalement incapable !
Par motif de conscience, engager une lutte acharnée pour sauver le Niger du naufrage dans lequel l’entraine l’oligarchie usurpatrice du pouvoir en fraude des choix du peuple souverain, devient alors, légitimement, un acte patriotique et citoyen ».
Pourquoi une telle sortie aujourd’hui de ceux-là qu’on présente comme étant l’opposition politique ?
Pourquoi cette exigence extrême qui consiste à demander le départ immédiat d’un Président démocratiquement élu ? Pourquoi ôter au Président de la République, son titre de Président et l’interpeller vulgairement Mahamadou Issoufou ? Il y a deux sortes d’explications surnaturelles à cette « subite érection » retrouvée de l’opposition.
Où il s’agit de « folley-forou »(danse de possession), pratique dans laquelle excelle certains ténors de l’opposition, adeptes de Marou Kirey, Dongo, Dogouwa, Takourabaw, Zatao Berey, Malam Elhadji, Badossa, etc ; ou bien le froid qui a commencé à s’installer un peu partout au Niger a réveillé les démons qui somnolaient dans la tête de l’opposition.
Dans l’imagerie populaire nigérienne, les fous deviennent plus agressifs pendant l’harmattan ; alors pourquoi cette agressivité au moment du froid ? Disons le clairement, les bazins riches qu’on portait fièrement avant ont connu l’épreuve du temps et commencent à céder. Les plats viandés et opulents se raréfient. Le traditionnel kourba kourba et le gari rogo commencent à avoir de la place sur les tables de certains princes d’hier. Le massa et le tsala remplacent les pizzas et autres friandises.
Certains commencent à sentir ce que les vrais Nigériens honnêtes ressentent tous les jours. Un vrai mélodrame pour des gens habitués à vivre du pouvoir et par le pouvoir. Ainsi à l’image de Fama, le célébre héros des Soleils des indépendances, « Lui, Fama, né dans l’or, le mangé, l’honneur et les femmes !
Éduqué pour préférer l’or à l’or, pour choisir le manger parmi d’autres, et coucher sa favorite parmi cent épouses ! ».
La plupart des responsables de l’opposition étaient au gouvernail hier et vivaient comme Fama. Aujourd’hui, réduit comme Fama à vivre honnêtement, ils doivent être patients et attendre leur heure. La démocratie a ses exigences. Seules les élections permettent d’accéder au pouvoir.
Or, faire appel à une insurrection à travers des illuminés qui pullulent sur les réseaux sociaux ou des prophètes de malheur tapis au sein de la presse ou de la société civile n’est pas synonyme de la démocratie. Un Front de défense et de restauration d’une démocratie se doit de se battre, argument contre argument ; projet de société contre projet de société.
Le Président de la République, Issoufou Mahamadou a été élu pour un mandat de 5 ans, il l’a dit et répété qu’il respectera la Constitution et passera le témoin au nouveau Président élu en 2021 ; alors pourquoi être pressé et vouloir coûte que coûte accéder au pouvoir même avec des manières viles et illégales ?
Laisser ce langage de bas étage qui ne vous honore pas et aller à la rencontre du peuple dans les coins et recoins de notre pays et expliquer clairement votre projet de société.
Peut être, si Dieu le veut, votre heure sonnera en 2021 !
En attendant ayi hakuri et laisser le Niger travailler et vivre en paix et en sécurité.
À propos de l'Auteur

Namalka Bozari (Contributeur Web)

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