Lancement officiel du Projet ’’Arbre à Palabres’’ par le Ministère de la Renaissance Culturelle : Des espaces de dialogue citoyen pour promouvoir le civisme #aNiamey

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Lancement officiel du Projet ’’Arbre à Palabres’’ par le Ministère de la Renaissance Culturelle : Des espaces de dialogue citoyen pour promouvoir le civisme

Publié le jeudi 22 decembre 2016 | Le Sahel

© Autre presse par DR
le Ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, Porte-parole du Gouvernement, M Assoumana Mallam Issa.

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e ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale M. Assoumana Mallam Issa a procédé, hier matin au Palais des Congrès de Niamey, au lancement solennel du Projet intitulé '' Arbre à Palabres ; espace d'éducation et d'échanges citoyens''. Par ce projet, le Ministère envisage de concrétiser la décentralisation culturelle en amenant l'arbre dans toutes les communes et, à terme, dans tous les villages du Niger en y greffant un projet de construction de ce qui seront désormais appelés les maisons de la citoyenneté et de la culture.
A l'entame de son propos, le ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale, Porte-parole du Gouvernement M. Assoumana Mallam Issa a indiqué «que cette initiative portée par son département en étroite collaboration avec la maison internationale de Rennes, s'inspire largement de l'ouvrage l'arbre à palabres et à récits : de l'Afrique au Brésil en passant par la Bretagne, coécrit par notre compatriote Fatouma Hamey qui, depuis bientôt 30 ans réside à Rennes en France. Ce livre, pour l'essentiel fondateur de cette expérience déjà éprouvée en France, en Belgique, en Suisse et au Brésil constitue donc un véritable mode d'emplois de la démarche de création et de modernisation des espaces de débats citoyens ouverts. Ces débats a-t-il rappelé, caractérisent la tradition africaine de rencontres et d'échanges. En cela et,
surtout pour cela ils s'adaptent parfaitement à la mission majeure de la renaissance culturelle qui est de porter l'ensemble du processus de changement des mentalités et d'éveil des consciences. Il a souligné l'intérêt qu'accorde le Président de la République en donnant une place de choix à la modernisation sociale dans son programme de renaissance.
Pour M. Assoumana Mallam Issa, au-delà des cadres classiques d'apprentissage, il faut multiplier la création d'opportunités d'actions et d'échanges, de débats et d'éducation qui mettent l'accent sur la libéralisation des énergies et des talents, la promotion du civisme et du dialogue intergénérationnel notamment à travers des récits de vie et des échanges d'expériences au cours desquels chacun apporte sa contribution à la construction nationale.
Expliquant le projet, le ministre en charge de la Renaissance Culturelle a précisé que l'expérience de l'Arbre à palabres est partie du constat du repli sur soi, particulièrement dans le milieu des personnes immigrées. La peur de l'autre prend sur la solidarité et le vivre ensemble et, malheureusement, au Niger comme ailleurs, les actions collectives sont de moins en moins visibles au profit des replis individualistes et identitaires. Par conséquent, a-t-il souligné, pour faire face à ces maux, des espaces de dialogue citoyen et ceux dédiés à l'éducation et à la formation à la citoyenneté comme l'Arbre à Palabres, doivent être développés en prenant comme socle toutes les couches sociales comme les fadas, les comités des sages ; les groupements féminins et autres associations. Il a salué le travail pratique et intellectuel effectué par les auteurs du livre avant d'affirmer qu'au Niger, des espaces des jeunes telles que les fadas, judicieusement exploitées, peuvent effectivement servir de cadre pour impulser une dynamique citoyenne et ancrer le changement tant souhaité afin d'adopter un comportement tourné vers le vouloir vivre collectif, la défense et la protection des intérêts collectifs , en un mot le progrès social.
La Coordinatrice du projet de «l'arbre à Palabres » Mme Fatouma Warou s'est dits fière de son métissage interculturel par ses origines et sa nationalité nigérienne tout en étant française. « Ce projet de l'Arbre ancré en moi m'a conduit à développer toutes ses branches : la vie citoyenne et surtout le développement d'un espace de dialogue interculturel pour favoriser l'intégration des personnes immigrées et leur participation à la vie de la cité » a-t-elle dit.
Ces paroles, a-t-elle expliqué, dans l'arbre à palabres sont à la fois personnelles et collectives. Elles peuvent alors devenir le socle de constructions sociales, culturelles et de projets de l'économie sociale et solidaire. Cela permet d'apporter une participation réelle des citoyens au mieux vivre ensemble, ce qui même en Bretagne cadre avec les objectifs de la renaissance culturelles. Selon elle, cet arbre symbolique puise ses racines, dans les terres africaines et a été adapté au nouveau contexte interculturel de notre société française pour en faire un espace de dialogue ou chacun s'exprime librement tout en bénéficiant de l'écoute de l'autre. Dans cette forme de discussion en cercle ouvert, il n'y a pas de hiérarchie de parole. C'est un espace d'apprentissage et d'exercice de la démocratie où les récits deviennent significatifs des liens sociaux et humains que les individus tissent.
Auparavant, des séances d'animation telles que la chanson sur la renaissance culturelle entonnée par la troupe artistique et culturelle Chawa de Mme Maimounata Delou, ont égayé l'assistance.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

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