Des centaines de manifestants ont battu le pavé, dans la soirée de ce mercredi à Niamey, pour exprimer leur ras-le bol sur la gestion actuel du pouvoir par le régime du président Issoufou.
C’est à l’appel d’un collectif de structures de la société civile ainsi que d’organisations socioprofessionnelles que la manifestation s’est déroulée principalement dans la capitale nigérienne. Les manifestants se sont d’abord regroupés au niveau de la place Toumo avant de converger par la suite vers la Place de Concertation, à la devanture du Parlement nigérien où un meeting à sanctionner « la marche citoyenne ».
Durant le parcours et tout au long du meeting, les participants ont scandé des slogans appelant, entre autres, à la défense de l’école nigérienne, à la fin de la, corruption, de la gabegie financière ou de la mal gouvernance ainsi qu’à la tenue d’élections locales dans les plus brefs délais et sans conditions.
Le cri de ralliement, « Tayi Taouri » (c’est dur), a été particulièrement mis en avant par les organisateurs et sans cesse répétés par les manifestants qui ont massivement répondu à l’appel du collectif des organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition qui ont décidé de se greffer au mouvement de contestation du pouvoir.
« C’est un succès total pour nous au vu du nombre de citoyens qui ont massivement répondu présent à cet évènement et surtout en pleine semaine » a déclaré à actuniger un des organisateurs de la marche pour qui, « la mobilisation est un signal fort pour le gouvernement et le président Issoufou ».
En l’absence de chiffres officiels, tant de la part des organisateurs que de la police, il est difficile de se hasarder sur le nombre approximatif de manifestants mais dans l’ensemble, la mobilisation était au rendez-vous.
La manifestation s’est déroulée dans le calme en dépit d’un dispositif impressionnant de policiers et d’autres agents des forces de défense et de sécurité, prédisposés quelques mètres un peu plus loin des manifestants.
Des écoliers ainsi que des figures bien connues de certains partis ayant rejoint dernièrement la majorité ont été également vue à la manif de ce mercredi.
A la place de la concertation où s’est tenu le meeting, plusieurs acteurs de la société civile ainsi que des représentants de partis politiques de l’opposition et d’organisations professionnelles se sont relayés à la tribune pour expliquer les raisons qui justifient le mot d’ordre de mobilisation contre le régime. Selon les différentes allocutions prononcées, des cas flagrants de détournements de biens publics, de concussion et de mauvaise gouvernance sont devenus monnaie courante sous la gestion du régime actuel. « Ces mauvaises pratiques expliqueraient la situation difficile que traverse le pays avec des séries de grèves dans les secteurs éducatifs et de la santé qui font pourtant partie des priorités pour le développement du Niger » ont estimé les organisateurs.
D’autres sujets ont également été évoqués par les intervenants notamment la présence des forces étrangères au Niger ou la gestion de la migration. « Le Niger est désormais devenu le gendarme de l’Europe moyennant quelques subsides » a critiqué un acteur de la société civile.
Selon les initiateurs de la manifestation, cette marche n’est que la première d’une série d’actions qu’entend mettre en œuvre cette nouvelle coalition qui se dessine entre certaines structures de la société civile et des partis politiques de l’opposition, en vue de faire front commun face « aux dérives dictatoriales du régime du président Issoufou ».
La veille de la manifestation, les partis politiques membres de l’opposition regroupée au sein du FRDDR ont décidé de répondre à l’appel de la société civile. Les partis de l’opposition ont également annoncé, le weekend dernier, des actions à venir afin « d’exiger le départ sans con