Rencontre d’échanges à l’Institut National de la Statistique : ’’Les dimensions et l’interprétation de l’Indice de Développement Humain au Niger’’, thème de la rencontre
Dans le cadre de la communication de ses activités, l'Institut National de la Statistique (INS) a organisé hier, à Niamey, son troisième Café statistique de l'année 2016, sous le thème ''les dimensions et l'interprétation de l'Indice de Développement Humain (IDH) au Niger''. La rencontre a réuni les représentants des médias pour parler de certains indicateurs et thématiques développés par ladite institution. C'était en présence du directeur général M. Idrissa Alichina Kourgheni, des cadres de l'INS et des représentants des médias publics et privés
Le Café statistique est un cadre d'échanges et de discussions qui permet à l'INS d'échanger avec une catégorie de la population, particulièrement les femmes et les hommes des médias, sur l'Indice de Développement Humain du Niger.
Il s'agit, pour le directeur général de l'Institut National de la Statistique, de permettre aux journalistes de disposer des outils nécessaires pour mieux informer la population nigérienne sur ce qu'est l'IDH, comment il est calculé et qu'est-ce qu'il faut pour améliorer le classement du Niger au niveau de l'IDH. Cette rencontre a pour but de rompre avec les vieilles habitudes, d'aller au-delà de la parole. ''Il faut donc pousser les utilisateurs, les responsables politiques, les administrateurs, ainsi que les hommes et femmes des médias à utiliser les données statistiques dans les débats et les analyses, pour que les échanges qu'ils font sur l'évolution de la situation socio-économique et démographique de notre pays reposent sur des faits concrets. Car, souvent il y en a qui font des analyses qui sont des perceptions personnelles et qui ne reposent pas sur des faits. Aujourd'hui, nous voulons échanger avec vous sur l'IDH afin d'amener les Nigériennes et Nigériens à parler avec les chiffres à l'appui, à converser sur la base des données statistiques'', a souligné M. Idrissa Alichina Kourgheni.
Il ressort de la présentation de l'évolution de l'Indice de Développement Humain faite par la directrice des Statistiques et des Etudes Démographiques et Sociales, Mme Kamil Halimatou, que la question qui ''plombe'' surtout l'IDH du Niger, c'est l'éducation et l'alphabétisation, tous niveaux confondus. Il faut aussi comprendre les taux de passage dans les classes supérieures, les taux de réussite aux différents examens, y compris à l'université et dans les grandes écoles supérieures.
Pour y remédier il faudrait impérativement rendre le système éducatif de notre pays beaucoup plus performant, beaucoup plus efficient en facilitant et en renforçant les inscriptions et la rétention des enfants à l'école à tous les niveaux, du primaire à l'université ; en prenant des mesures pour améliorer la qualité des enseignements primaires, secondaires et supérieurs ; en entreprenant de larges campagnes massives, intensives et permanentes d'alphabétisation des populations adultes âgées de 15 ans et plus, pendant au moins cinq à dix ans. Il faudrait également rendre plus durable la croissance économique nationale en renforçant la production agricole, notamment à travers la modernisation des moyens de production et l'irrigation; en favorisant la promotion de la production de l'élevage et des produits forestiers par la mise en place des industries de transformation des produits locaux pour leur meilleure valorisation ; en entreprenant des travaux de valorisation de la richesse nationale créée au Niger à travers des travaux d'amélioration de la couverture des comptes nationaux et de mesure du PIB, notamment en améliorant les outils de mesure de la production du secteur informel et son intégration dans le PIB, particulièrement dans le domaine de l'agriculture qui constitue actuellement le principal apport du PIB nigérien. Ainsi, le Niger pourra améliorer, de manière significative, la qualité des services essentiels sociaux de base offerts aux populations nigériennes, et le développement économique, social et culturel du pays, donc son développement humain, dans les cinq à dix années à venir.