Le 23 décembre, le président nigérian Muhammadu Buhari a annoncé que son armée avait repris le contrôle de la forêt de Sambissa, bastion historique de Boko Haram. Mais cela signifie-t-il pour autant la fin du groupe islamiste ? Jeune Afrique fait le point.
L’allocution du chef de l’État nigérian a fait son effet : elle a soulevé l’enthousiasme chez les ennemis de Boko Haram et maintenu l’idée d’un Nigeria en reconquête de son propre territoire. « Le chef d’état-major de l’armée m’a appris que le camp était tombé le vendredi 22 décembre et que les terroristes étaient en fuite, n’ayant nulle part où aller », avait alors déclaré le président, exhortant les soldats à « les poursuivre » et à « les traduire devant la justice ».
Mieux, dimanche 24 décembre, le gouvernement a fait état de la réouverture de deux routes entre Maiduguri, capitale de l’État de Borno, et les villes de Damasak et de Baga, des axes majeurs pour le commerce de la région. Mais, passés les effets d’annonce, la proclamation de la reprise de la forêt de Sambissa a également provoqué une bonne dose de scepticisme, pour plusieurs raisons.... suite de l'article sur Jeune Afrique