Au moins soldats des forces spéciales nigériennes ont été tués samedi soir lors d'une attaque du groupe terroriste Boko Haram à Marouwa dans la région de Diffa (extrême sud-est), a-t-on appris dimanche de source sécuritaire. Six terroristes ont par ailleurs trouvé la mort.
Cette attaque survient au lendemain de l'appel lancé par le président nigérien Mahamadou Issoufou aux militants de Boko Haram, leur enjoignant de déposer les armes et de se rendre, et quelques jours après la reddition le 28 décembre de 31 membres du groupe terroriste dans la région de Diffa.
Le gouvernement nigérien a décidé d'accorder une amnistie à ces jeunes militants, leur promettant de suivre un programme de déradicalisation et un autre de réinsertion économique.
Depuis quelques mois, le groupe terroriste basé dans le nord-est du Nigeria est cerné de tous côtés à la faveur d'opérations de ratissage de grande envergure menées par les armées du Niger, du Tchad, du Cameroun et du Nigeria et visant à l'éradiquer définitivement.
Depuis plus de deux ans, les localités nigériennes de Bosso et de Diffa, toutes frontalières du Nigeria, subissent des attaques à répétition du groupe islamiste depuis ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens, tandis que l'on recense plusieurs dizaines de milliers de déplacés au Niger et au Nigeria.