Au moins deux soldats nigériens ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une attaque de positions de l'armée par Boko Haram dans le sud-est du pays, une semaine après la reddition d'une trentaine de combattants islamistes, a appris lundi l'AFP de source sécuritaire.
"C'est une attaque surprise des terroristes de Boko Haram qui a fait deux morts parmi nos soldats ainsi que plusieurs blessés", a indiqué l'AFP cette source sous couvert d'anonymat.
"Une dizaine de combattants" du groupe islamiste nigérian ont également été tués lors de l'attaque, a affirmé cette même source.
Selon une télévision locale, l'attaque a visé samedi vers minuit (23H00 GMT) des positions de l'armée à Baroua, une localité de la région de Diffa, à proximité de la frontière du Nigeria.
Cette attaque intervient après qu'une trentaine de combattants nigériens du groupe islamistes ont déposé les armes mardi dernier pour se rendre aux autorités.
Le ministre nigérien de l'Intérieur Bazoum Mohamed, qui s'est rendu la semaine passée à Diffa, a justifié cette "réddition" notamment par le nouveau "rapport de force instauré entre Boko Haram "totalement en déperdition" et l'armée nigérienne depuis juillet.
Le ministre avait relevé toutefois "l'existence d'éléments nuisibles" de Boko Haram dans la région du lac Tchad, une zone marécageuse très enclavée située à cheval entre le Niger, le Tchad et le Nigeria.
Dans un message de voeux à la nation samedi soir, le président nigérien Mahamadou Issoufou a lancé "un appel à tous ceux qui se sont laissés entraîner dans la voie de l'égarement par Boko Haram (à) se ressaisir et déposer les armes".