Le vendredi 22 mars 2013, les policiers de faction à la sortie de Niamey, sur la route de Dosso en ont eu pour leur grade.
Il était un peu plus de 21 heures lorsqu’un véhicule 4X4 double cabine immatriculé 8H 5118 RN arrive en provenance de Niamey. Un des policiers de garde s’approche, salue et exprime le voeu de vérifier les pièces du véhicule. Le conducteur lui remet un carnet de bord. Alors que le policier se présentait à l’avant du véhicule pour la vérification de la plaque, l’homme au volant éteint brusquement les phares et enjoint à l’agent de police de lui remettre le carnet de bord. Le policier, intraitable, refuse et va dans le bureau procéder au contrôle sous la lumière.
Mal lui en prit. L’homme descend, suivi d’un autre qui était avec lui dans le véhicule, son fils paraît-il, très dé chaîné pour régler le compte à l’agent de police dans l’exercice de ses fonctions. Le conducteur, avec une nervosité mal contenue, lui demanda s’il ne voyait pas qu’il s’agissait d’un véhicule de la présidence en lui brandissant une autre plaque d’immatriculation administrative, le suivit jusque dans le bureau pour le traiter de tous les noms d’oiseau avant de le menacer de révocation.
Vérification faite, l’homme est un ex-officier de l’armée nigérienne et chef de cabinet du ministre- directeur de cabinet du président de la République, Hassoumi Massaoudou. Entre nous, comment peut-on construire ce pays alors que ceux qui prennent les décisions sont les premiers et les plus prompts à les violer et à les remettre en cause ?