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Avec « Barkhane » à la frontière Mali-Niger, pour « taper dans la fourmilière »
Publié le mercredi 11 janvier 2017   |  LeMonde.fr


L`opération
© Autre presse par DR
L`opération Barkhane veut couper les routes des jihadistes au Sahel


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Il est une heure du matin, quelque part dans le désert malien. En cette nuit du 17 décembre, les soldats français de l’opération « Barkhane » s’équipent en silence. Vision nocturne et sac allégé. C’est parti pour une « marche d’infiltration », 5 kilomètres avant le point d’observation. « Ensuite, on attend le lever du jour en bouclant la zone, puis il nous restera 11 kilomètres de patrouille pour contrôler les villages et les hameaux que l’on va croiser », détaille le lieutenant Yvan, chef de la section « Rouge 30 » du groupement tactique blindé Conti.


La lune éclaire les pas de la petite colonne qui s’ébranle. Tant mieux pour les forces armées maliennes (FAMA), qui ne sont pas équipées d’instruments de vision nocturne. C’est le lieutenant Coulibaly qui est à la manœuvre, sur ce qui a été désigné comme le « fuseau ouest » de l’opération « Garikou ». Une opération d’une dizaine de jours à la frontière entre le Mali et le Niger démarrée le 15 décembre et qui mobilise, en tout, 550 hommes des armées française, malienne et nigérienne, plus de 100 véhicules et d’importants moyens aériens.
Appui tactique aux forces maliennes

Barkhane n’est là que pour « apporter un appui en hommes et en matériel » aux Maliens, explique le lieutenant Yvan. Dans les faits, les officiers des deux armées fonctionnent en binôme. « Barkhane » peut guider l’évolution des FAMA dans ces zones, abandonnées au moment de l’avancée des djihadistes, en 2012. « Ce que l’on veut, c’est accompagner les FAMA dans une progression opérationnelle et tactique. Faire en sorte qu’ils soient, à terme, capables de faire seuls ce que l’on fait ensemble aujourd’hui. » Point d’orgue de l’opération de la nuit, des troupes maliennes sont transportées sur la zone par des hélicoptères de « Barkhane ».
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