Il y a quelques jours face à la volonté du Ministre de l’ Enseignement Supérieur, M. Ben Omar de fermer la Faculté des sciences de la santé de l’université Dan Dicko Dan Koulodo de Maradi, une levée de bouclier a été observée. La mobilisation forte et ferme sur les réseaux sociaux ont contraint, le Ministre à revenir sur sa décision. Un internaute apporte un éclairage sur ce dossier.
Ce titre vous rappelle certainement le sujet qui a enflammé il y a une semaine les réseaux sociaux, et les médias notamment les radios de la région de Maradi. La forte mobilisation qui s’est organisée autour de ce sujet a eu raison de l’inadmissible projet du ministre des Enseignements supérieurs qui consistait à fermer la Faculté des sciences de santé de l’Université de Maradi.
Ladite mobilisation faut-il le rappeler, était tel que le ministre s’était trouvé contraint de se rétracter et de désavouer les hautes personnalités qu’il avait chargées de faire l’annonce.
La limpidité et la cohérence des faits relatés dans l’article posté par un enseignant de la même faculté, ne laissait pas augurer l’existence d’autres calculs stratégiques qui auraient poussé BEN OMAR à s’engager dans cette aventure avortée grâce à la vigilance de nombre de nigériens.
Or, il est ressorti de l’analyse fine de la situation et des informations pertinentes collectées auprès de certaines personnes proches du milieu universitaire, que le ministre était également motivé par le dessein de retarder la mise en place des organes électifs de l’UDDM, et conséquemment de protéger son ami qu’il vient de promouvoir au poste de recteur de ladite institution il ya juste deux (02) mois.
En effet les universités publiques du Niger doivent être dirigées chacune, par un conseil constitué essentiellement des représentants du ministère de tutelle, ceux des autres ministères impliqués dans les activités de l’université, ainsi que des membres élus représentant les enseignants-chercheurs, les étudiants, le personnel administratif et technique.
Le conseil de l’Université statut régulièrement et délibère sur tous les sujets qui concernent le fonctionnement de l’institution, et veille à l’élection des responsables de ses principaux organes.
Selon les textes en vigueur, sa mise en place devrait intervenir lorsque l’Université concernée aurait trois (03) facultés fonctionnelles, ce qui est le cas de l’UDDM. Depuis bientôt 4 mois, les enseignants-chercheurs, les étudiants, le personnel administratif et technique ont élu leurs représentants. Les résultats de ces désignations ont été transmis régulièrement au ministre des Enseignements supérieurs lequel devrait les entériner officiellement afin que le conseil de cette université soit opérationnel.
Le ministre avait promis aux membres de la communauté universitaire de l’UDDM de faire le nécessaire au plus tard en octobre 2016. Curieusement en lieu et place de la mise en place du conseil de l’Université, le ministre a fait procéder à la nomination d’un nouveau recteur parmi ses proches. L’un des principaux mandats confiés à ce dernier consiste à transférer la Faculté des sciences de la santé de l’UDDM à Zinder, ce qui permettrait d’ajourner l’installation dudit conseil et corrélativement l’élection d’un recteur par les membres de la communauté universitaire.
N’eût été la vigilance des personnes plus averties que lui, le ministre BEN OMAR aurait sacrifié l’intérêt général au profit de ses intérêts particuliers.