Un site de cantonnement dans la région de Diffa (sud-est du Niger) sert d’abri provisoire aux combattants déserteurs du groupe Boko Haram.
Pour les autorités nigériennes, ce site est certes sécurisé et clos pour protéger d’éventuelles représailles de la secte islamique. Mais il n’est pas un centre de rétention. C’est un lieu de transit « avant la réinsertion sociale de ces hommes. »
Une fois sur place, les répentis devront subir un processus de déradicalisation. « Le processus peut durer deux ans, car il faut les écouter et comprendre leurs motivations avant de leur fournir une formation et de les réinsérer, » confie une source proche du dossier au magazine français Jeune Afrique.
Dans la foulée, le gouvernement annonce la création d’un second centre à Goudoumaria (à l’ouest de Diffa) d’une capacité de 1000 personnes au cas où les désertions se multiplieraient.
Depuis le 27 décembre 2017, l’on compte une cinquantaine de combattants ayant déserté la troupe de Boko Haram. Diffa est l’un des bastions de la nébuleuse islamiste.
Très proche du nord-est du Nigéria, la zone est régulièrement le théâtre d’échauffourées et de massacres. L’armée nigérienne, avec l’aide des armées nigérianes et tchadiennes, gagne du terrain ces derniers mois pour venir à bout du groupe terroriste. Dans son discours de fin d’année, le 31 décembre, le Président Mahammadou Issoufou a appelé les combattants à déposer les armes.