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Le PAM avertit de la disparité entre pays en matière de coût de la nourriture
Publié le samedi 14 janvier 2017   |  Xinhua




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Les personnes les plus pauvres dans le monde paient proportionnellement beaucoup plus que les habitants dans les pays riches pour un repas de base, a révélé une étude du Programme alimentaire mondial (PAM), qui appelle les dirigeants politiques et chefs d’entreprise à se rendre compte du problème à l’approche du Forum économique mondial de Davos la semaine prochaine.
D’après cette étude intitulée "Hot Dinner Data" (Données sur un repas chaud), le PAM a constaté que, proportionnellement, les gens dans les pays en développement peuvent payer 100 fois plus que ceux dans les pays riches pour un repas de base. Dans les pays les plus défavorisés et ceux ravagés par un conflit, ce coût peut être jusqu’à 300 fois supérieur.
En prenant l’exemple d’un bol de haricots, ce repas ne coûterait à une personne en Suisse que 0,41% de son revenu quotidien. En revanche, une personne au Malawi aurait besoin de dépenser 41% de son revenu quotidien pour pouvoir manger le même repas.
S’agissant des situations les plus extrêmes, dans la ville syrienne assiégée de Deir Ezzor, le coût d’un bol de haricots dépasserait le revenu quotidien d’un résident. En Inde ou au Nicaragua, bien que plus abordable, ce bol de haricots serait, proportionnellement, 10 à 15 fois plus cher qu’en Suisse.
"L’analyse de ’Hot Dinner Data’ a pour but de donner au monde un nouveau miroir qui illustre les distorsions de pouvoir d’achat entre les riches et les pauvres", a déclaré l’économiste en chef du PAM Arif Husain. "Il s’agit d’un rappel que l’accès aux aliments nutritifs abordables devrait être un droit pour tous".
Le coût élevé de la nourriture dans les pays pauvres s’explique généralement par d’énormes gaspillages à cause d’un stockage déficient et de systèmes de transport et de distribution défaillants, par une dépendance excessive à l’égard de certaines cultures vivrières, par un manque d’accès aux marchés pour les agriculteurs locaux, par une préparation insuffisante face aux changements climatiques et par des conflits, eux-mêmes souvent dus à des revendications en matière d’allocation des ressources, a averti l’étude.
Le PAM se dit convaincu qu’en prenant des mesures pour diversifier les cultures, réduire les gaspillages, améliorer les chaînes d’approvisionnement, il est possible de mettre la nourriture à la portée de tous.

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