N’étant pas maître de la durée de la procédure les autorités nigériennes auraient dû prendre des mesures conservatoires pour protéger cette liaison déjà terminée. Rien n’a été fait et comme on peut le constater les rails sont en train de s’oxyder dans le processus naturel qui engloutit tout patrimoine délaissé.
Impuissance ou négligence ? Quelle qu’en soit la raison de ce manquement ces dommages provoqués sont à payer avant la relance des travaux si reprise il y aura. Un crédit donc de plus qui va venir alourdir la dette de notre pauvre pays (cette dette est déjà doublée en moins de six ans). Nous sommes condamnés donc à payer cette situation et si le pire arrive à ce projet nous seront condamnés à rembourser, entre autres, ce crédit déjà consommé.
C’est une certitude mathématique. En tant que pays le plus pauvre de la planète nous ne pouvons pas nous permettre de jeter de l’argent par la fenêtre.
Il est une question de bon sens de ne pas nous laisser surprendre par les évènements en exigeant auprès des partenaires du projet la mise œuvre des mesures conservatoires afin de protéger ce patrimoine national. Oui, cette liaison ferroviaire déjà construite fait désormais partie du patrimoine de la nation nigérienne.
Assurer la sécurité des personnes et des biens est une exigence de la constitution (Art 41 de la constitution de la 7ième République). Comme le dit Confucius » Celui qui ne prévoit pas les choses lointaines s’expose à des malheurs prochains« .