La visite de travail du président nigérien Mahamadou Issoufou, depuis dimanche dernier en Arabie Saoudite, a pris fin vendredi par la conclusion d’une série d’accords de coopération qui visent à booster les relations économiques et diplomatiques entre les deux pays. Ces accords, qui touchent à plusieurs domaines stratégiques permettront aux deux pays de tirer avantage de leur coopération. En effet, le Niger, pays sahélien figurant parmi les plus pauvres au monde, essaye autant que possible de nouer des relations avec des pays riches afin d’attirer les investissements. La signature de ces accords avec l’Arabie Saoudite s’inscrit ainsi dans cet objectif.
La Banque Islamique de Développement (BID) qui a son siège en Arabie Saoudite a déjà validé une série de projets au Niger pour l’année en cours. Le président de la BID, Bandar Al Hijar, qui s’est entretenu avec le président nigérien en milieu de semaine, a en outre apporté son total soutien à Mahamadou Issoufou dans le cadre de son programme baptisé « Renaissance du Niger ».
Lors de cette visite officielle, il a également été question du projet d’achat de terres arables au Niger par l’Arabie Saoudite. Un deal dont les détails n’ont pas été précisés, mais qui laisse entrevoir les raisons qui ont poussé l’Arabie Saoudite à signer cette série d’accords bilatéraux. Le royaume wahhabite a en effet initié une profonde restructuration de sa coopération avec ses partenaires africains durant ces dernières années.
L’Arabie Saoudite a notamment renforcé sa collaboration politique et économioque avec certains pays d’Afrique du nord comme le Maroc ou la Tunisie. Inversement à cette situation, le Royaume d’Arabie a revu à la baisse ses relations économiques avec d’autres pays. L’Egypte traverse par exemple une période de froid avec le royaume saoudien.