Décidément la récente suspension des milliers d’agents de la Municipalité de Niamey n’a pas encore permis aux autorités de la ville de venir à bout de leurs problèmes. Les problèmes dont un des plus criards est assurément l’accumulation de sept (7) mois d’arriérés de salaires par les agents de la Mairie. Une situation de précarité, d’humiliation de tous genres devenue de plus en plus insupportable chez certains agents qui sont mis hors des maisons avec leurs familles par les propriétaires de maison, sous le regard indifférent des autorités de tutelle à savoir le Gouverneur de la Région de Niamey et le Ministre en charge de l’intérieur.
Ce matin, ils étaient nombreux à se réunir pour exprimer leur ras-le-bol face au mépris affiché à leur égard par le Conseil de la Ville de Niamey. Ils l’ont fait savoir dans une déclaration de presse rendue publique. L’occasion a été mise à profit par les agents des municipalités de Niamey pour apporter un démenti catégorique par rapport à tout règlement de salaire qui serait en cours. Le dernier salaire à leur être payé est celui de Juin 2016 ont-ils précisé.
Par ailleurs, la proposition des autorités municipales, de procéder à des compensations parcelles contre arriérés de salaire a été rejetée par le syndicat des agents des Collectivités de Niamey. « Ces parcelles ne sont pas viables et disponibles en réalité. Celles qui sont disponibles sont des parcelles à problème. Nous n’accepterons jamais ces parcelles » a dit Ayouba Korombé, Secrétaire General du SYNCOTRATEN.
Les agents de collectivités territoriales de Niamey ont ainsi décidé qu’à compter du lundi 23 janvier prochain, ils iront en grève de cinq (5) jours soit cent vingt (120) heures sans service minimum jusqu’au règlement intégral de leurs salaires en liquidité.