Zinder - Une coalition d’Associations de la Société civile de Zinder, a rendu publique dimanche dernier, une Déclaration sur la situation de l’Université de Zinder, qui connait ce moment une instabilité liée au non-paiement à terme échu des salaires et primes de recherche.
La Déclaration, lue par le Président de l’Association des Parents d’Elèves, relève ‘’ l’insuffisance de logements et de moyens logistiques ainsi que de la subvention accordée à cette Université, passant de 1 milliard 275 millions à 926 millions de FCFA.
Au niveau des enseignements secondaire et primaire, le Document fait également cas de l’insuffisance d’infrastructures en quantité et en qualité et à une reconversion anti –pédagogique du personnel. Cela est d’autant plus flagrant que des maitresses d’économie familiale, enseignent les mathématiques et les Sciences de la Vie et de la Terre(SVT) et des infirmiers qui dispensent des cours aux élèves.
La coalition dénonce aussi le cumul d’arriérés de salaires, de pécules et d’allocations, le recrutement anarchique des enseignants contractuels et la résiliation abusive des contrats. Elle ‘’fustige le traitement réservé à l’Université de Zinder, s’élève contre l’indifférence des élus locaux et des députés au titre de la Région, qui n’accordent aucun intérêt à cette situation’’.
Les Organisations de la Société civile ‘’demandent au Gouvernement de tenir sa promesse par rapport au rehaussement de la subvention de l’Université de Zinder, de diligenter la procédure de mise en place du Conseil de l’Université de Zinder, d’augmenter sa capacité d’accueil, et de la doter en moyens logistiques suffisants’’.
Elles constatent ‘’ avec regret que la gestion de la Ville de Zinder, tend de plus en plus vers l’informel avec la tarification forfaitaire de 80.000 F pour l’autorisation de construire, la non remise des quittances pour l’acquisition des parcelles et reçus pour les frais de transfert. A ceux- là s’ajoutent le morcellement des réserves, le déclassement illégal et la vente des édifices publics : cas de la route de Tanout’’.
‘’ Une pétition contre ces mesures impopulaires sera transmises aux autorités communales, régionales et nationales. Elle a d’ores et déjà, recueilli plus de 1000 signatures, dénotant la désapprobation de la population’’ note la Déclaration.