Pour faciliter l'accès des populations aux services énergétiques durables et garantir son indépendance énergétique, le Niger a décidé d'introduire l'électricité nucléaire dans le pays, selon des sources officielles.
A cet effet, un Comité d'orientations stratégiques pour le programme électronucléaire (COSPEN), placé sous l'égide de la Haute autorité nigérienne à l'énergie atomique (HANEA), a été officiellement établi lundi à Niamey par le Premier ministre Brigi Rafini.
Selon le chef du gouvernement nigérien, le taux d'accès à l'électricité reste inférieur à 10% dans son pays, comme dans plusieurs autres pays de la sous-région.
"Et pourtant, le sous-sol nigérien regorge d'importantes quantités de ressources énergétiques, dont, entre autres, l'uranium, le charbon, et, tout récemment, le pétrole. A celles-ci s'ajoutent les énergies éolienne et hydroélectrique", a-t-il souligné.
Pour parvenir à cet objectif, le gouvernement du Niger a entrepris, avec l'aide de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), une étude de l'offre et de la demande énergétiques avec les outils développés par cette agence, qui a clairement démontré que l'électronucléaire était une option économiquement viable à l'horizon 2030, a précisé M. Rafini.
En outre, pour permettre une introduction réussie de cette énergie dans le bouquet national, le gouvernement s'est attelé, à travers la HANEA, à "mettre aux normes internationales les infrastructures réglementaires et institutionnelles du pays", a-t-il ajouté.
"Dans ce choix, le Niger assumera, face à l'histoire, son rôle d'unique pays de la sous-région disposant de ressources nucléaires", a souligné le Premier ministre.