Mise en place du comité de relecture et d’adaptation des textes sur la communication au Niger : Adapter les textes au contexte de mutation perpétuelle du secteur
La ministre de la Communication a présidé hier à son cabinet, la cérémonie de l'installation officielle du comité national chargé de la relecture et d'adaptation des textes sur la communication au Niger. Mme Sani Hadiza Koubra avait à ses côtés, le vice-président du Conseil supérieur de la communication (CSC), les conseillers en communication du Président de la République et du Premier ministre ainsi que ses principaux collaborateurs et les membres dudit comité qui doivent se pencher sur les textes régissant la communication au Niger.
Le secteur de la communication nigérien a connu une profonde mutation à la faveur du vent de la démocratisation qui a commencé à souffler sur le Niger en 1991 à l'issue de la conférence nationale souveraine (CNS). C'est en effet à cette époque seulement que le paysage médiatique s'est diversifié avec la fin du monopole étatique et la création des média privés traditionnels d'abord et l'éclosion des média électroniques ensuite grâce à l'avènement des Technologies de l'information et de la Communication TIC. Pour mieux organiser et encadrer ce secteur aussi important que nécessaire à la liberté de presse et d'expression elle-même pilier de l'Etat de droit, les premières autorités issues de la CNS ont élaboré des textes réglementaires à travers des lois, des ordonnances, des décrets et délibérations et bien d'autres décisions.
Plus d'un quart de siècle de processus démocratique et d'exercice du libéralisme médiatique, l'heure était à une analyse de ces arsenaux juridiques dont il s'est doté tout au long de cette période. Dans le mot qu'elle a prononcé à la cérémonie d'installation du comité, la ministre Hadiza Koubra a justement souligné l'évolution considérable qu'a connue le paysage médiatique avec la fin du monopole de l'Etat sur les organes de presse qui a laissé place au pluralisme. Elle a noté que le paysage médiatique nigérien est l'un des plus riches du continent vu sa diversité et la floraison des titres et des média audiovisuels, toute chose dont il faut s'en réjouir à juste titre a-t-elle dit. Mais la ministre a fait savoir qu'un état des lieux des textes régissant le secteur s'impose.
La ministre de la Communication d'estimer qu'il faut évaluer le cadre juridique et institutionnel de la presse nigérienne avec pour objectif de l'améliorer davantage. Mme Sani Hadiza Koubra a dit espérer que les membres du comité procéderont à une relecture sans complaisance des trois principaux textes soumis à leur appréciation. Il s'agit en effet de la loi de 2012 portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC), l'ordonnance de 1993 portant sur la communication audiovisuelle et celle de 2010 portant régime de la liberté de presse au Niger. Se fondant sur les qualités professionnelles et intrinsèques des membres du comité, la ministre Sani Hadiza Koubra s'est dite confiante quant à la pertinence des recommandations qui seront formulées et qui, espère-t-elle « aideront à mieux organiser un secteur en perpétuelle mutation ».