Parmi les individus que la Renaissance a vite transformés en richissimes hommes politiques, il y a, l’ancien ministre de la Défense nationale Karidjo Mahamadou. De simple fondateur d’une école privée qui n’avait même pas de clôture, l’homme s’est très vite assimilé à un héritier du Golfe qui dort sur des pétrodollars et qui distribue des sacs de riz à presque toutes les familles de son quartier.
Un prince du Golfe dont les largesses dépassent sa circonscription électorale. Avec Karidjo, d’autres riches se sont encore plus enrichis et des « fournisseurs fantômes » sont subitement devenus de riches hommes d’affaires.
Les cas d’un opérateur économique connu dans les matériaux de construction, notamment le fer et le ciment ainsi qu’un jeune homme sorti du néant à la faveur de l’insécurité dans notre pays, sont épatants. Leur point commun : tous deux sont discrets, presque effacés. Ils auraient bénéficié de marchés juteux au ministère de la Défense nationale du temps de Karidjo Mamadou.
C’est vrai, les commandants de ce département sont entourés de mystère compte tenu du caractère sensible de la sécurité. Mais, si un Bazoum Mohamed n’éprouve aucune pudeur à expliquer publiquement les stratégies de défense et de sécurité de nos forces de défense, dévoilant même les opérations de déploiement et de redéploiement, quel mal y a-t-il à lever le secret qui entoure les marchés publics de la Défense ?
En tout cas, si l’opération Maï boulala ne met pas sur la sellette des gestions comme celles de l’actuel président de la Haute cour de justice, Karidjo Mamadou, ou encore du ministère de l’Équipement et bien d’autres, elle aura beaucoup de mal à convaincre sur son caractère impartial et patriotique. Parce que c’est là que des milliards seraient en jeu.
Et au lieu de courir derrière des dizaines de millions, il vaut mieux y ajouter les affaires qui portent sur des dizaines de milliards.. N’est-ce pas ?