Des chercheurs du Cirad, de l’Institut pasteur et de l’université d’Oxford viennent de publier une étude sur la fièvre de la vallée du Rift. Cette maladie mortelle affecte le bétail en Afrique et peut se transmettre à l’homme. Le travail des scientifiques porte notamment sur les modes de propagation de la maladie. La transhumance et les marchés d’animaux jouent un rôle crucial. L’enjeu économique est de taille, alors que l’élevage en Afrique est souvent nomade et que le bétail se vend sur pieds.
C’est au Niger que la dernière épidémie de fièvre de la vallée du rift a été déclarée. Les premiers cas ont été repérés en septembre dans la région de Tahoua à l’Ouest du pays. Cinq mois plus tard, les éleveurs ne s'en remettent toujours pas.
« On perd notre troupeau, se désole Lémou Djima éleveur vers Talouha. On perd même des vies humaines. Il y a eu beaucoup de morts cette année. Certains ont perdu tout leur troupeau. On ne sait pas quoi faire après. On n’est pas des commerçants ni des agriculteurs. On n’a que nos animaux et quand on les perd, c’est comme si on perdait notre vie. Aujourd’hui leur prix ne vaut plus rien. La génisse de quatre ans se vend environ 120 000 francs CFA, le bœuf de cinq ans 160 à 170 000 et on vend les veaux 40 à 50 000 francs CFA. C’est à cause de la maladie. C’est ça qui a cassé les prix. »... suite de l'article sur RFI