Ahmada Ag Bibi est un notable touareg de la région de Kidal. Ancien cadre du groupe islamiste Ansar Dine, passé ensuite au groupe armé HCUA et aujourd'hui député malien de la région de Kidal. En exclusivité sur RFI, il raconte comment il a permis à différents négociateurs de rencontrer le chef d'Aqmi, Abou Zeid, pour libérer les otages d'Arlit. Il livre sa version sur le rôle réel des différents négociateurs (Gadoullet, Lorenzi, Akotey) et sur le lien entre ces négociations et l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, le 2 novembre 2013.
L’intermédiaire, qui a permis au négociateur français Jean-Marc Gadoullet et au négociateur nigérien Mohamed Akotey de rencontrer le chef d’Aqmi, Abou Zeid, c’est vous ?
Hamada Ag Bibi : Oui, c’est moi-même. Je n’appartiens à personne (allusion aux propos de Mohamed Akotey sur RFI ; Ndlr), ni à Mohamed Akotey, ni à Jean-Marc Gadoullet. En revanche, j’ai collaboré exclusivement avec Jean-Marc Gadoullet dans les négociations pour la libération des sept otages d’Areva et de Vinci, depuis leur enlèvement en décembre 2010 jusqu’à la fin.
Cela veut dire que vous avez commencé à travailler avec Jean-Marc Gadoullet et que vous avez fini de travailler avec Mohamed Akotey ?
Toutes les négociations pour cette libération, c’est Gadoullet qui les a menées jusqu’à la fin. C’est vrai, la partie Akotey est entrée en juin 2013. Je ne sais pas ce qui est arrivé, il y a des raisons que je ne connais pas.... suite de l'article sur RFI