L’Union africaine soutient le retrait de ses Etats-membres de la Cour pénale internationale, accusée de s’acharner sur l’Afrique. La décision entérinée pendant le sommet d’Addis-Abeba du 30-31 janvier 2017 ne fait pas l’unanimité. Elle n’est pas non plus assortie d’un calendrier de sorties précis. Prévue pour prendre le relais de la CPI, la Cour africaine de la justice et des droits de l’homme n’a pas encore été ratifiée par tous les Etats membres de l’organisation panafricaine.
Les chefs d’Etat africains n’aiment pas beaucoup la Cour pénale internationale (CPI) qui enquête sur les infractions aux droits de l’homme commises par les leurs, les juge et les envoie en prison. La colère grondait depuis 2009 lorsque le tribunal international de La Haye lança un mandat d’arrêt à l’encontre du président soudanais Omar el-Béchir accusé de crimes graves perpétrés au Darfour. Ce mandat d’arrêt empêche l’homme fort de Khartoum de voyager librement dans les pays signataires du Traité de Rome qui a créé la CPI il y a 15 ans. Selon les dispositions du Traité, ses hôtes sont obligés de l’arrêter s’il met les pieds sur leur territoire, l’arrêter et le remettre à la CPI.... suite de l'article sur RFI