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Le Sahel N° du 15/2/2017

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Rétrospective 2016/ Secteur de l’Economie : Des réalisations appréciables malgré la conjoncture économique internationale
Publié le jeudi 16 fevrier 2017   |  Le Sahel




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L'année 2016 a incontestablement été marquée par le ralentissement de la croissance économique mondiale qui a, à son tour, impacté sur l'économie nationale. Ainsi, la chute des prix des matières premières comme le pétrole et l'uranium, la récession au Nigeria, principal partenaire commercial du Niger, le poids de la lutte contre le terrorisme et de l'assistance humanitaire aux populations victimes des catastrophes naturelles et des conflits ont lourdement pesé sur la situation économique de notre pays. Cependant, la confiance des partenaires techniques et financiers n'a jamais fait défaut et le gouvernement n'a pas renoncé à réaliser des investissements et à engager des réformes en vue de donner un nouveau souffle à l'économie nationale.
Au cours de l'année écoulée, plusieurs conventions ont été signées entre notre pays et ses partenaires. L'une des plus importantes est celle avec le Millenium challenge corporation (MCC) dont l'accord a été signé le 29 juillet 2016 à l'occasion d'une visite du Chef de l'Etat à Washington aux Etats Unis. A travers, cet accord, les Etats Unis mettront à la disposition de notre pays quelque 253 milliards de FCFA en vue de soutenir la production agricole et l'emploi des jeunes. Il est prévu dans le cadre de ce financement MCC, la réhabilitation et la mise en valeur de 2452ha à Konni et de 2600 à Gaya ainsi que la réhabilitation des tronçons routiers Dosso-Bella (83km), Gaya-Margou (187km) ; le développement de l'élevage, la sécurisation foncière.
Au total 16 communes dans quatre (4) régions (Dosso, Maradi, Tahoua et Tillabéri) seront bénéficiaires des investissements, soit une population estimée à plus de 3,5 millions de personnes. Ainsi, 27.174.000 US dollars ont été mis à la disposition de notre pays à la signature de l'accord et 409.850.000 US dollars le seront à l'entrée en vigueur du contrat. Le Niger a été déclaré éligible au MCC en décembre 2012. La loi ayant approuvé cet accord a été voté le 24 octobre dernier par l'Assemblée nationale du Niger. Un autre fait économique de l'année 2016 est la poursuite du programme de modernisation des capitales régionales plus connu sous la dénomination de « fête tournante du 18 décembre ». En 2016, la capitale de l'Aïr qui a accueilli cet événement. A cette occasion, le gouvernement a injecté plus 40 milliards de FCFA sur fond propres pour la réalisation d'infrastructures à Agadez. Ce qui a permis de donner un nouveau souffle à l'économie de la région.
Toujours dans le même registre, on peut noter le lancement des travaux de voirie et la construction du marché Dollé de Zinder. Là aussi c'est plus de 25 milliards qui sont engagés par l'Etat. D'autres grands travaux se poursuivent notamment à Niamey avec la construction des 70km de routes et du troisième échangeur. Il ya eu également le lancement des travaux de la route Tchadoua-Mayahi-Tessaoua. Sur le plan de l'environnement des affaires, l'on note l'inauguration des locaux du Tribunal de commerce de Niamey le 9 novembre 2016, rendant ainsi effectivement opération cette structure installée depuis le 14 avril 2016. En outre, le Pôle économique et financier du Tribunal de grande instance hors classe (TGI/HC) de Niamey est aussi entré en fonction. Il a tenu sa première audience le 6 décembre dernier. Plusieurs dossiers relatifs à des affaires de détournements des deniers publics ont jugés par ce pôle économique et financier. «Ces dossiers concernent tous les secteurs et touchent plusieurs ministères » selon Cheibou Samna Soumana, procureur de la République précisant désormais le Niger fera une véritable répression des crimes économiques et financiers.NIGER--DEBROISE-Emmanuel-AFD-87
Ce qui s'inscrit dans la droite ligne des politiques de réformes résolument engagées par le gouvernement. Ainsi pour assurer la transparence dans la gestion des fonds publics, le gouvernement du Niger et la BCEAO ont signé le 6 décembre dernier une convention fixant les modalités de fonctionnement et de tenue d'un compte unique de l'Etat. « L'Etat dispose actuellement d'une centaine de comptes dans plusieurs banques de la place. Nous allons les unifier. La création d'un compte unique va, permettre une gestion rationnelle des finances publiques. Elle s'inscrit dans le cadre des reformes entreprises au niveau du Trésor public, des Impôts et de la Douane nigérienne » selon le ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi.
Du 24 octobre au 7 novembre 2016, une mission du FMI a séjourné au Niger pour faire le point des différents programmes de coopération financés par cette institution et exécutés par notre pays. Au terme de cette mission le Niger a convenu avec le Fonds monétaire international (FMI), d'un nouveau programme économique et financier moyen terme (2017-2020) qui pourrait être appuyé par un nouvel accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Si cela a été possible, c'est « les résultats macroéconomiques du Niger sont restés satisfaisants en 2016, en dépit des chocs sécuritaires et humanitaires, des prix de matières premières défavorables et de la réduction des échanges avec les pays voisins » selon la déclaration rendue public au terme de la mission.
Cette mission a recommandé un certain nombre de réformes notamment à travers l'élargissement de l'assiette fiscale, l'amélioration de la gestion budgétaire et le contrôle de la dépense publique. « Nous allons exécuter avec diligence et détermination, des reformes qui permettront au pays d'avoir des finances publiques saines, une croissance équilibrée dans l'espoir de créer les conditions du progrès économique et social » a indiqué M. Massoudou Hassoumi, ministre nigérien des Finances. C'est ainsi que le ministre des Finances a visité les principaux services du Ministère notamment la Direction générale des Douanes (DGD), la Direction générale des Impôts (DGI) et la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) en début décembre 2016. A chacune de ces étapes, le ministre Hassoumi Massoudou a, dans un langage sans détour, qu'on connaît dit clairement ce qui ne va pas, qui en sont les responsables et comment il entend redresser la situation. Il a en particulier annoncé, sa détermination à mener les réformes qui s'imposent.
Ces réformes concernent entre autres le dédouanement des véhicules d'occasion, la mobilisation de certains impôts insuffisamment recouvré notamment dans le secteur du foncier et de l'immobilier. Toutefois, certaines de ces réformes sont très mal accueillies par les contribuables. C'est le cas de la hausse des frais de dédouanement des véhicules d'occasion, qui sont passés pratiquement du simple au double. Ce qui, d'après les acteurs ont eu pour effet, le ralentissement de l'activité de la vente des véhicules d'occasion importés. Un autre événement ayant pesé sur les activités économiques, c'est l'opération de déguerpissement des boutiques et kiosques anarchiques qui occupent les rues ou les alentours des services. Même si aucune évaluation financière des coûts n'a été faite, cette opération a mis à genou des milliers de commerçants.
D'après le ministre de l'Intérieur, l'évaluation des besoins en espace pour reloger les commerçants déguerpis, est finie. Et plus de 6500 boutiques seraient disponibles dans les différents marchés et espaces réservés. Les commerçaient qui désirent se réinstaller sont invités à s'inscrire au niveau des mairies selon le ministre Bazoum Mohamed qui s'exprimait sur le sujet dans une interview à Télé Sahel et ONEP.
Enfin et pour clôturer l'année 2016 en beauté, il faut souligner cette visite de travail effectuée par le Président Issoufou Mahamadou du 14 au 16 décembre 2016, à Bruxelles en Belgique, siège de la Commission de l'Union européenne. Une visite à l'issue de laquelle l'UE a accordé un appui de 800 millions d'euros dont 500 millions d'aide budgétaire (sur lesquels 107 millions dont les conventions sont déjà signées le 15 décembre seront débloqués dans les prochains jours), 140 millions d'euros (neuf Projets dans le cadre du Fonds fiduciaire d'urgence), 100 millions d'euros (aide de l'Allemagne) et 80 millions d'euros (aide de l'Italie).

Siradji Sanda

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