Le président de la Fédération Nigérienne de Volleyball, M. Issouf Badr : ’’L’objectif premier de la FENIVOLLEY, cette année, est d’organiser le championnat national. Et nous souhaitons avoir des appuis’’
Vous avez procédé, dimanche dernier, sur le terrain annexe du Stade Général Seyni Kountché, à une activité majeure de votre calendrier. Est-ce que vous pouvez nous rappeler l'importance de cette activité ?
Merci. C'est vrai, nous avons procédé, à l'annexe du Stade Général Seyni Kountché, au lancement officiel de la saison sportive de volleyball. Cette activité avait regroupé tous nos centres de formation, notamment les centres d'excellence et tous les autres centres. Cette activité a été couplée au lancement d'une compétition de la ligue de Niamey en catégories junior et senior hommes et dames. Pour nous, c'était l'occasion pour regrouper les troupes et essayer de revoir le programme d'activités de la fédération qui était initialement très chargé. On était obligé de recadrer les différentes activités en fonction des moyens. C'était aussi l'occasion pour les acteurs, notamment les entraineurs et les dirigeants des centres, d'être informés des objectifs de la fédération pour l'année 2017.
On sait que la formation des jeunes constitue un des crédos de la Fédération Nigérienne de Volleyball. Qu'est-ce que vous êtes en train de faire pour la promotion de la pratique du volleyball chez les jeunes ?
Par rapport au volleyball à la base, c'est vrai que nous en avons fait notre cheval de bataille. Cela fait trois ans que nous travaillons dans ce secteur de manière assez assidue. Nous sommes très satisfaits des résultats. Par rapport aux catégories de 12 -14 ans, cette année nous avons même pu recruter des joueurs qui devront compétir dans les catégories des moins de 21 ans, parce que nous les avons surclassés, vu le niveau qu'ils ont. Au niveau des petites catégories, c'est-à-dire 8-10-12 ans, ces dernières années, ils sont montés à la pratique de volleyball à deux, et à trois contre trois. Cela pour vous dire qu'à ce niveau, la Direction de Développement du Volleyball à la Base est en train de faire un travail extraordinaire. C'est vrai que nous n'arrivons pas à étendre cela à l'ensemble du territoire national, ce qui d'ailleurs nous chagrine beaucoup, mais cela est dû au manque de moyens et à la politique du sport au Niger qui est très déficiente dans ce secteur.
Quel est votre appréciation de l'engouement des jeunes pour la formation à la base dans ce secteur?
Vous savez, les jeunes ont toujours de l'engouement pour le sport. Mais c'est surtout les compétitions qui les motivent. Le fait qu'il y ait des activités tout le temps, c'est ce qui crée l'assiduité des enfants sur les terrains de sport. Tant qu'il n'y a pas de compétition, tant qu'il n'y a pas d'enjeu, le joueur finit par se lasser et arrêter de venir aux entrainements.
Vous marquez des points dans l'encadrement des jeunes en volleyball. Est-ce que vous pouvez nous dire les appuis dont vous bénéficiez en faveur des différents centres des jeunes ?
On ne reçoit aucun appui de l'Etat, et ce ne sont pas les demandes qui manquent. Mais nous recevons des équipements à travers la Fédération Internationale de Volleyball; et cela date de quatre ans. Donc nous gérons malgré tout, avec les fonds de la fédération, les activités des centres parce que nous savons que ce sont les poumons du volleyball nigérien. Malgré tout nous essayons de survivre.
Au nombre de vos innovations, figure le tournoi des Forces de Défense et de Sécurité. Est-ce que vous avez maintenu l'organisation de ce tournoi cette année ?
Oui, ce tournoi est maintenu parce que le résultat que nous avons obtenu est très satisfaisant. Pour nous, 2016 était une année où nous devons faire la promotion de la discipline. Cette fois-ci, l'avantage c'est que nous avons mis l'accent sur le fait que seuls les porteurs de tenues vont jouer la compétition. Ce qui a amené l'inscription, en 2017, de la Police et de l'AS FAN. Donc, déjà pour nous, cette vulgarisation a gagné un point puisque les Forces de Défense et de Sécurité sont en train de s'impliquer dans le volleyball, et c'était l'objectif souhaité. Cette année, nous avons aussi une édition que nous allons lancer en mai, et qui va coïncider avec la fête de la paix. L'objectif, pour nous, c'est toujours d'amener ces corps à s'intéresser au volleyball.
M. le président, quelle est votre appréciation de toutes les activités que la FENIVOLLEY a menées au cours de l'année 2016 ?
L'année 2016 a été marquée par beaucoup d'activités, notamment au niveau des centres, surtout au niveau des équipes de petites catégories où on a fait beaucoup de travail. Au niveau des équipes nationales, nous avons participé à deux compétitions majeures, notamment à la Coupe des Nations de la Solidarité qui s'est déroulée à Ouagadougou au Burkina Faso ; et à la Coupe des Clubs Champions qui s'est disputée à Yamoussoukro en Côte d'ivoire. Au niveau du beach-volley aussi, nous avons fait un travail extraordinaire, en qualifiant le Niger aux mondiaux, bien qu'on n'ait pas pu participer à ces jeux. Donc le travail était vraiment assez satisfaisant, à l'exception, pour la fédération, de la non-tenue du championnat national.
Quelles sont les perspectives de la FENIVOLLEY pour l'année 2017 ?
Pour 2017, je peux dire que nous n'avons pas bien commencé parce que nous avons raté une compétition majeure qui est la qualification zonale en beach-volley de la catégorie des moins de 21 ans. En raison du manque de moyens, nous n'avons pas pu faire partir nos équipes. Nous avons une compétition en senior beach-volley au mois de mars à Cotonou. Je profite de vos colonnes pour remercier la NITRA qui a pris en charge le déplacement et la participation de notre équipe nationale à cette compétition. C'est vraiment l'occasion pour nous de remercier la NITRA et d'inviter les autres à lui emboiter le pas. En dehors de RIMBO Transports, notre sponsor de tous les temps, c'est le seul sponsor qui a décidé de prendre cette activité en charge. Pour les autres activités, nous avons les éliminatoires zonales des mondiaux que nous devons organiser ici à Niamey au mois de mai prochain. Nous devons aussi organiser la coupe de la solidarité pendant les vacances et le reste des compétitions suivra normalement. L'objectif premier de la FENIVOLLEY cette année, c'est d'organiser le championnat national. Et nous souhaitons avoir des appuis. L'Etat, en 2016, ne nous a pas appuyés, mais nous espérons qu'en 2017, nous aurons un appui au moins pour que nous puissions organiser les activités nationales.
Est-ce que les ligues régionales sont prêtes pour le championnat national ?
Les ligues régionales sont prêtes. D'ailleurs, l'année dernière, le fait qu'on n'ait pas pu organiser le championnat national était une grande déception pour elles. Mais il fallait, pour nous, faire le choix entre participer aux compétitions africaines et organiser le championnat national. Le bureau de la FENIVOLLEY a décidé de participer à la Coupe des Nations. Et c'est ce qui a été fait.