Depuis les premières attaques régulières de Boko Haram en février 2015, les habitants nigériens de la zone frontalière avec le Nigeria ne sont plus les mêmes. État d’urgence, déplacements de population, effondrement du tissu économique… Voici, en quelques chiffres, comment les jihadistes ont changé la vie des habitants de la région de Diffa.
Comment vit-on le long du fleuve frontière entre le Niger et le Nigeria ? On survit. Dans cette région grande productrice de poivrons rouges et où la pêche est l’autre grand moyen de subsistance, Boko Haram a porté un coup terrible aux populations locales.
En particulier depuis début 2015, les productions se sont effondrées, les fermiers n’ont plus accès à leurs terres, et les marchés locaux sont freinés par les mesures de l’état d’urgence instauré par les autorités nigériennes en réponse aux agressions des jihadistes.
Les populations déplacées sont aujourd’hui dépendantes de l’aide alimentaire internationale, tandis que s’installent un système D, comme dangereux, dans la région de Diffa. Les pêcheurs qui travaillent encore accèdent désormais de nuit à des zones interdites, risquant d’être arrêtés par l’armée. La concentration de population exacerbe en outre les risques de violence, y compris sexuelle, comme le note Oxfam dans son dernier rapport, publié en février.... suite de l'article sur Jeune Afrique