Estimant que l’ONU ne prend pas leurs critiques au sérieux, les chefs d’État du continent se sont entendus à huis clos sur une stratégie de retrait de la Cour pénale internationale. Sont-ils vraiment sur le point de claquer la porte ? La réalité est plus complexe…
Alors qu’à La Haye le procès de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui a repris le 6 février, s’enlise dans les méandres d’une interminable procédure – seuls 30 témoins, dont les dépositions ont été émaillées d’incidents parfois folkloriques, ont été jusqu’ici entendus sur les 138 réclamés par la procureure Fatou Bensouda –, la Cour pénale internationale (CPI) se retrouve une nouvelle fois sur le banc des accusés.
« L’Afrique décide de quitter la Cour pénale internationale », titrait le site d’information Mediapart au lendemain du dernier sommet de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba. Vraiment ? Si les chefs d’État ont effectivement avalisé, un peu en catimini et sans le faire figurer dans un communiqué final, une « stratégie commune sur le retrait collectif de la CPI » lors d’une réunion à huis clos, le 31 janvier, la réalité est à la fois conforme au côté spectaculaire de cette annonce et infiniment plus complexe.... suite de l'article sur Jeune Afrique