La télévision demeure le média de masse par excellence en Afrique, si l'on en croit les derniers chiffres publiés par Kantar et Médiamétrie mi-février. Les chaînes publiques y règnent encore en maître, quoique concurrencées par la démultiplication des chaînes payantes et satellitaires. Les taux exponentiels de pénétration des smartphones redistribuent les cartes. Décryptage.
En Afrique francophone, on regarde de plus en plus la télévision. Au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Mali, en RDC et au Sénégal, elle est allumée 4 heures par jour en moyenne, selon l’Africascope, l’étude annuelle sur l’audience des médias africains que publie le fournisseur d’études de marchés Kantar depuis 2008. Ce sont « 28 minutes de plus » que lors de la dernière mesure, estime-t-il.
« 90% des individus de 15 ans et plus regardent la télévision. C’est un niveau de consommation très important, qui s’explique notamment par le nombre de chaînes : l’offre a clairement tendance à s’élargir et ce n’est pas terminé avec le développement de la TNT (télévision numérique terrestre) » , analyse Stanislas Seveno, directeur des secteurs média et techno de Kantar TNS. À Kinshasa par exemple, « le nombre de chaînes reçues est supérieure à 100 pour près d’un tiers des personnes ».... suite de l'article sur Jeune Afrique