La BAD va renforcer sa présence opérationnelle au Bénin, en Guinée et au Niger avec l’ouverture de bureaux-pays, annonce l’institution panafricaine dans un communiqué. Ce rapprochement s’inscrit dans le cadre de son plan de décentralisation en cours d’exécution.
Ces représentations « dotées d’une expertise adéquate » (en lieu et place de postes d’économistes-pays) devront contribuer à renforcer l’efficacité des interventions de l’institution, à améliorer son portefeuille et créer de nouvelles opportunités pour le secteur privé notamment.
La BAD estime ainsi qu’au Bénin, l’ouverture du bureau devrait porter le portefeuille de projets financés de 355 millions de dollars à 747 millions de dollars, en Guinée, ce niveau devrait passer de 275 millions à un milliard de dollars d’ici 2019. Et au Niger, la banque avance que les engagements devraient plus que doubler à 625 millions de dollars. En outre, dans ces deux derniers pays, cette présence renforcée aura pour effet de réduire la proportion des projets à risques, de plus de 78% à 20%, note-t-on.
« La présence physique de la Banque dans les États en situation de fragilité est considérée comme essentielle pour relever les énormes problèmes de développement, notamment en matière de gouvernance et de capacité institutionnelle inadéquate », souligne le communiqué qui relève les « performances exceptionnelles » enregistrée à la fois au Burkina Faso et en Angola où des bureaux de représentation ont été ouverts en 2006 et 2011 respectivement.
Une provision de 7,3 millions de dollars est prévue dans le budget de 2017 pour couvrir le coût de l’ouverture et du fonctionnement de ces trois représentations.
La Banque dispose actuellement de » bureaux de liaison » dans 35 pays africains, de deux centres régionaux de ressources à Nairobi et Pretoria et d’un bureau de représentation pour l’Asie à Tokyo.