Ce mercredi 1èr mars 2017, une importante rencontre s’est tenue dans la salle de réunion de la maison des jeunes et de la culture Modo Manama de Diffa sous la présidence du monsieur Dan dano Mahamane, Gouverneur de la région de Diffa.
L’ordre du jour de cette réunion a porté sur le dialogue entre les communautés afin de trouver une solution durable au conflit persistant entre agriculteurs et éleveurs appartenant aux communautés Peulhs-Kanuri vivant jadis en parfaite symbiose sur les mêmes terroirs.
Etaient présent à la réunion le SG du Gouvernorat, le préfet de Diffa, le Vice-président du Conseil Régional, le procureur auprès du tribunal de grande Instance de Diffa, les responsables de la police, la gendarmerie, le commandant de la garde nationale, les maires et les chefs traditionnels de Diffa, Gueskerou, Toumour, Bosso, et Chetimari accompagnés des Chefs de villages des zones concernées.
Pour rappel, depuis quelques jours des bagarres sont signalées entre des groupes appartenant aux communautés kanuri et peul dans les communes de Chetimari, Diffa ou Gueskerou avec des morts d’hommes et des blessés. Le Gouverneur Dan dano conscient que cette nouvelle escalade de violence pourrait avoir des risques graves et peux exacerber des tensions communautaires, a convoqué cette réunion d’urgence afin de trouver des solutions durables à cette situation malheureuse en écoutant les responsables coutumiers (villages, groupement et canton) et municipaux.
Dans son mot introductif, le Gouverneur a clairement dit en langue Hausa traduit en kanuri par le préfet de Diffa, et en Fulfulde par le SG du Gouvernorat, qu’il n’est derrière personne et que l’objectif de cette rencontre consiste à trouver une solution par les acteurs eux-mêmes. Après la position claire du gouverneur, les participants se sont exprimés pour donner leur appréciation de la situation avec des cas de violences vécues, des dégâts et crimes dont les auteurs et complices reste sans sanction.
Pour les autorités qui sont intervenus, cette affaire doit être résolue de manière impartiale de telle sorte que tous ceux qui manipulent ou ceux qui sont impliqués de près ou de loin puissent être sanctionné rigoureusement. Cela été appuyé par le procureur, pour qui, il y a nécessité et l’urgence que la loi s’applique de manière impersonnelle et générale a tous les commanditaires afin d’arrêter vite de tels cas.
En définitive les échanges ont été assez fructueux avec des rappels des points communs et la nécessité de vivre en ensemble. Dans tout le cas, ces communautés sont condamnées à vivre ensemble. Après cette réunion générale qui a pris fin aux environs de 13h, une réunion restreinte s’en est suivie entre les autorités administratives, traditionnelles sous l’égide toujours du gouverneur au niveau de son cabinet pour mieux tirer les leçons de ce conflit.
Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire que les filles et fils de cette région puissent s’unir comme un seul homme afin de faire face aux épreuves difficiles que traverse la région sur le plan sécuritaire et humanitaire. Ce déchirement interne est trop préjudiciable aux efforts de reconstruction qui peine à commencer encore et aux défis liés à l’acceptation et à l’intégration des repentis de bokoharam au sein de communauté et le recours intempestif à l’état d’urgence qui bloc les activités normales des populations.
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