TUNIS -- Pas moins de 13 millions d'enfants ont été obligés dans certains pays arabes, sous l'effet des circonstances, de quitter les bancs de l'école ou ont été carrément empêchés d'y accéder, a fait savoir mardi le directeur général de l'Organisation arabe pour l'Education, la Culture et les Sciences (ALECSO) Abdullah Hamad Muhareb, lors d'une conférence de presse à Tunis.
Succédant à lui-même pour un second mandat à la tête de l'ALECSO qui siège à Tunis, M. Muhareb a fait part de ses inquiétudes quant aux "conséquences catastrophiques des conflits armés prévalant dans certains pays arabes ainsi que leur impact sur l'éducation" .
"C'est pourquoi l'ALECSO a lancé une initiative en faveur de l'éducation des enfants dans les zones de conflits dans le monde arabe", a assuré le chef de l'ALECSO lors de
l'allocution d'inauguration.
"La coopération arabe, régionale et internationale jouit d'un statut important dans l'action de l'ALECSO (...) aujourd'hui, on œuvre à instaurer des partenariats stratégiques, réaliser des programmes ciblés et étendre notre rayonnement dans les espaces liés à l'éducation, la culture, les sciences et la communication", a souligné le directeur général.
Parmi les objectifs escomptés par le nouveau Plan stratégique 2017-2022 de l'ALECSO figurent la réduction de la pauvreté, la garantie de l'éducation durable pour tous outre la mise en disposition des femmes et filles de possibilités plus larges d'accès à l'enseignement, à la formation et au travail.
"Mais ces projets ainsi que les activités de l'Organisation sont dépendants de la contribution des Etats et du paiement de leur quote-part dans le budget de l'Organisation".
"Malheureusement, a-t-il regretté, l'Organisation souffre encore du peu de diligence montré par quelques Etats" .
Admettant l'existence de certaines "anomalies" qui menacent la survie du système éducatif dans le monde arabe, le directeur du départent de l'éducation à l'ALECSO, Mohamed Madbouli, a confié à Xinhua que "l'éducation et l'enseignement constituent les derniers refuges pour préserver l'identité et le patrimoine du monde arabe".
Deux défis incontournables se présentent, a-t-il ajouté, le développement durable et la survie de l'éducation.